C’est un excellent cru pour Cristal Union. La campagne 2017-2018 se solde par « des performances betteravières et industrielles historiques », affirme le groupe dans un communiqué du 29 janvier. Les surfaces ont atteint près de 180 000 hectares, soit une hausse de plus de 30 % en deux ans. Avec plus de 15 tonnes de sucre par hectare en moyenne, Cristal Union affirme avoir atteint le rendement le plus élevé en Europe. Les adhérents ont livré plus de 17 millions de tonnes de betteraves aux dix sucreries du groupe, soit une hausse de plus de 30 % par rapport à la précédente campagne. Le rendement moyen pour l’ensemble du groupe dépasse 96 tonnes de betteraves à 16 °S et même 104 tonnes pour l’usine de Fontaine-le-Dun (Seine-Maritime). La richesse s’élève en moyenne à 18 °S.

Bâchage et méga-silo en fin de campagne

Avec une durée moyenne de 125 jours, la campagne 2017-2018 aura connu une augmentation de 15 jours. Le site de Fontaine-le-Dun affiche la durée la plus longue, avec des arrachages ayant commencé dès le début septembre pour s’achever le 5 février, soit plus de 150 jours de campagne. Dans ce contexte, Cristal Union affirme avoir accentué l’accompagnement des planteurs, notamment en fin de campagne. En 2017, le bâchage mécanisé était en place sur les sections d’Erstein, Fontaine-le-Dun, Sainte-Emilie, Pithiviers, Toury et Bazancourt. Des « méga-silos » ont été installés sur les sites ayant les plus longues campagnes, comme à Arcis-sur-Aube, avec un méga-silo de 60 000 tonnes de betteraves (soit près de 3 jours d’approvisionnement).

Des cadences records dans les sucreries

Même satisfecit du groupe pour les sucreries. Cristal Union évoque des « performances inégalées », avec la cadence moyenne la plus élevée de son histoire : 135 000 tonnes de betteraves travaillées par jour et une pointe à 141 000 t/j. Certains sites ont battu des records (27 000 t/j à Arcissur-
Aube, 24 000 t/j à Bazancourt, 21 500 t/j à Sillery, 17 500 t/j à Sainte-Emilie…). Au cours de la campagne 2017-2018, le groupe a produit 2 millions de tonnes de sucre, 6,5 millions d’hectolitres d’alcool et de bioéthanol et 800 000 tonnes de produits déshydratés. Seule inconnue dans ce tableau présenté comme idyllique par le groupe, la valorisation de la production sur les marchés. Depuis la fin des quotas, les cours du sucre sont historiquement bas, ce qui pourrait mettre à mal les résultats du groupe, comme tous ceux de ses compétiteurs européens. Cristal Union prévoit un chiffre d’affaires proche de celui de l’an passé et de rester bénéficiaire.

A.C.