Depuis de nombreuses années, le suivi des réceptions de betteraves était assuré 7 jours sur 7 par les contrôleurs saisonniers embauchés par le syndicat. Pour tenir compte du nouvel environnement économique de la filière, cette activité a été a été arrêtée en 2020. « Même si nous sommes à 100 % dans des coopératives de la région, il nous a paru important de nous assurer que les réceptions soient le plus juste possible, dans la mesure où il y a aussi des optimisations logistiques entre les groupes Tereos et Cristal Union », explique Benoît Yot, directeur de la CGB Champagne-Bourgogne.

La CGB Champagne-Bourgogne s’est rapprochée des élus des groupes coopératifs et des responsables des centres de réception pour organiser les contrôles. Il y a au moins deux visites du syndicat par semaine, qui comprennent 70 points de contrôle. Les étapes les plus sensibles, comme le lavage ou la saccharimétrie, sont prioritairement contrôlées à chacune des visites. Ces suivis sont réalisés en présence des employés des centres. Une fiche synthétique est rédigée et remise au chef de centre. « C’est un vrai travail collaboratif. On ne laisse rien passer. L’idée est qu’après notre visite, tout le monde soit informé de la situation, et que, si besoin, il y ait de la réactivité pour rectifier les éventuels problèmes », continue Benoît Yot.

Pour les 4 usines de la région – Arcis, Bazancourt, Sillery et Connantre – Benoît Yot et les animateurs syndicaux Gontran Bouchot et Sylvain Appert sont épaulés par des élus référents. Régis Huet, vice-président CGB de la délégation Marne, est le référent pour Sillery : « mon rôle est d’animer une interface entre les équipes du service betteravier de l’usine, du centre de réception et de la CGB. Je ne fais pas leur job et je ne suis pas un arbitre. Je dois maintenir un bon dialogue, mettre tout le monde autour de la table pour que les éventuelles dérives (par exemple le dérèglement d’une machine) soient corrigées le plus rapidement possible. Le référent doit avoir une expertise sur des points très techniques de la réception betteravière afin d’avoir une vision la plus juste possible. Il doit pouvoir répondre aux interrogations des planteurs, car la réception est le lieu où se détermine le paiement de leurs betteraves ».

Ce travail entre les équipes du centre de réception et la CGB semble donner d’aussi bons résultats qu’avec une équipe de contrôleurs présents 100 % du temps. La méthode champenoise pour les réceptions peut donc être résumée par trois mots : dialogue, exigence et efficacité !