Parmi dix finalistes sélectionnés en avril, Pierre Courtier et Alexis Demory ont été honorés pour leurs techniques innovantes mises en place pour les semis, thématique de l’édition 2018 du concours.

Pierre Courtier cultive 50 hectares de betteraves. Installé depuis trois ans sur l’exploitation familiale, il a déjà mis sa patte dans la façon de conduire les betteraves. À commencer par le choix du couvert végétal, dont il est devenu un expert. « J’ai fait beaucoup de formations. Aujourd’hui, je raisonne le couvert végétal, comme une culture à part entière. Je combine plusieurs espèces aux spécificités différentes, comme la moutarde anti-nématodes, la féverole, l’avoine ou le sorgho fourrage pour apporter de la biomasse », a-t-il expliqué, le 25 mai, lors de la remise des prix.

Alexis Demory est polyculteur-éleveur dans l’Oise sur l’exploitation familiale. La betterave occupe 100 hectares sur les 460 que compte sa ferme. Son objectif : passer le cap du sans labour. Pour cela, il affine sa technique au fil des campagnes pour limiter les coûts d’implantation tout en préservant le rendement et la structure du sol. Alexis Demory ne sème jamais avant le 15 mars pour limiter les attaques de ravageurs du sol et diminuer le nombre de désherbages en post-levée. Cette année, il a testé, sur 1 ha, un semis sous bâche pour arracher plus tôt. Pour lui, il est possible de réduire les coûts d’implantation à condition de redonner de la cohérence à la rotation.

A.C.