« Le climat change, changeons », a demandé Christiane Lambert, le 30 août, alors qu’elle faisait le point sur les dossiers qui attendent les agriculteurs pour la rentrée.

Sécheresse et canicule sont de plus en plus fréquentes et les agriculteurs en sont les premières victimes. « Osons dire qu’il faut donner une meilleure capacité de résilience à l’agriculture, a martelé la présidente de la FNSEA. Nous voulons des solutions techniques, matérielles, financières et fiscales. »

Le syndicat veut convaincre le gouvernement de mieux armer les agriculteurs contre les aléas à l’occasion des Assises de l’eau, qui se tiendront au mois de septembre, et de l’examen du projet de loi de finances pour 2019. La FNSEA demande un plan d’action concret en matière de gestion de la ressource en eau, notamment sur le stockage. « La France stocke 2,7 % de l’eau de pluie, contre 21 % en Espagne. Sur les 10 dernières années, les autres pays européens ont augmenté de 13 % leurs capacités, contre 1,7 % pour la France », se désole Christiane Lambert.

La profession agricole attend également des annonces sur une épargne de précaution, qui devrait donner davantage d’autonomie et de résilience aux exploitations.

Les propositions de réforme de la fiscalité agricole du gouvernement devraient être présentées le 4 septembre, et la FNSEA attend beaucoup de la réforme de la dotation pour aléa (DPA). Cette épargne de précaution – qui aurait été rebaptisée épargne d’entreprise – « doit être proportionnelle au chiffre d’affaires et tenir compte de la transparence des Gaec, selon Christiane Lambert. Il s’agit de mettre de l’argent de côté quand cela va bien pour pouvoir le réinjecter quand cela va moins bien. Nous préconisons de pouvoir épargner jusqu’à 70 % du chiffre d’affaires. »

Une épargne qui sera indispensable pour faire face aux aléas climatiques, économiques et sanitaires qui seront sans aucun doute plus fréquents dans l’avenir.

F.-X. D.