L’automoteur « léger polyvalent et maniable » Matrot Hellios III avec une cuve de 3 000 l pour une largeur maximale de rampe de 36 m, se hisse au niveau de son grand frère le Xénon III (cuves de 4200 l ou 5200 l et rampes de 36 à 50 m), avec les mêmes fonctionnalités. « Il embarque désormais tous les systèmes de gestion automatisée des séquences de remplissage, de rinçage et d’agitation », souligne Pierre-Marie Verbeke, directeur commercial et marketing du groupe Hardi-Evrard qui a repris les activités de Matrot en début d’année 2017. Ces automatismes sont rendus possibles par l’intégration de vannes motorisées avec panneau de contrôle en cabine. Le moteur de l’Hellios III a également été changé. Plus puissant que le Deutz de 140 ch de son prédécesseur le Hellios II, le Hellios III affiche 170 ch avec son Perkins à quatre cylindres. Une puissance volontairement « non-surdimensionnée », qui lui permet de rester à la fois sobre et réactif. Ceci grâce à la reprise de la technologie de transmission hydromécanique à quatre roues motrices et directrices et à la légèreté de la machine dans son ensemble. La transmission hydromécanique permet de passer plus aisément les endroits difficiles (côtes, terrains humides, dévers…) avec un meilleur rendement aux roues et donc des gains de puissance. « Le système reste cependant simple d’entretien et de conception », souligne le constructeur. L’autonomie de l’Hellios III est également renforcée avec un réservoir de 250 l de carburant qui doit offrir 32 % d’autonomie supplémentaire.

Carters basculants

Le Hellios III accueille aussi de nouvelles suspensions renforcées avec un lobe supplémentaire sur pont arrière et un poumon plus large et plus grand sur le pont avant. À noter la présence d’un incorporateur gradué de 35 l pour faciliter l’incorporation de la bouillie. Les carters sous le châssis
sont basculants pour avoir un accès facile à la pompe de pulvérisation et au graissage. La cabine est aux normes de catégorie 4 pour une protection maximale du chauffeur. Le constructeur a choisi d’assurer cette protection par un triple niveau de filtres et un système de sur-pressurisation en cabine de 20 pascals. « Cela empêche toute entrée de produit en cabine », assure le constructeur. L’acheteur a aujourd’hui le choix dans la finition de la rampe à tube aluminium de section carrée ou ronde. La ronde est disponible de 24 m à 30 m tandis que la carrée, plus haut de gamme, va de 26 m à 36 m. Son cadre est renforcé et accueille une pompe centrifuge plus puissante (696 l/min) pour les versions de rampe allant de 30 à 36 m. Elle offre également une meilleure visibilité. Le groupe Hardi-Evrard annonce également des évolutions à venir pour sa gamme d’automoteurs à rampe arrière (Evrard) qui devrait bénéficier prochainement d’un nouveau cadre.

Martin Dufour