La Coopérative des betteraviers transformateurs (CoBT) travaillait pourtant depuis plusieurs années sur ce projet. La CoBT avait pratiquement bouclé son dossier. Les 1 600 producteurs, dont quelques Français, avaient déjà investi un minimum de 11 000 € correspondant à la fourniture de 1,5 Mt de betteraves. Les dirigeants des betteraviers wallons avaient même annoncé le début des travaux pour le printemps 2021 (voir le Betteravier français du 17 mars 2020). Des travaux qui avaient déjà dû être retardés en raison des négociations des crédits bancaires qui traînaient en longueur.

Les betteraviers avaient sollicité les banques à hauteur de 227 M€, mais ils n’ont visiblement pas réussi à finaliser le tour de table. Il fallait 361 millions d’euros pour créer cet outil sucrier, qui devait tourner 115 jours par an avec une capacité de transformation de 14 000 t/j de betteraves.

Les banques ne les ont pas suivis. « La conjoncture des marchés du sucre n’est pas bonne depuis 2017 et, en Belgique, les banques n’ont pas l’habitude de travailler avec des coopératives. Elles préfèrent financer des entreprises privées », constate Benoît Haag, coordinateur CoBT.

Les 58 millions d’euros déjà récoltés seront prochainement remboursés aux coopérateurs qui avaient adhéré à ce projet industriel.