Après les précipitations et le retour de températures plus clémentes, la cercosporiose a fortement progressé. En Picardie, le déclenchement du T2 a été réalisé sur plus de la moitié des parcelles du réseau d’observation de la délégation ITB Oise et Somme.
En Normandie, la cercosporiose est la maladie dominante. Le seuil T2 pour cette maladie est atteint sur 70 % des sites dans l’Eure et 50 % en Seine-Maritime. « Il est nécessaire de renforcer la surveillance si la dernière intervention fongicide date de plus de 18 à 21 jours », conseille la délégation de l’ITB Normandie. La rouille est fréquemment observée (en deçà du seuil T2). L’oïdium est moins présent dans le réseau d’observation de l’ITB mais peut l’être dans certaines parcelles.
Dans le Val d’Oise, la cercosporiose continue sa progression et atteint le seuil T2 sur 75 % des sites.
Dans le Nord – Pas-de-Calais aussi, la cercosporiose continue sa progression et reste toujours la maladie dominante. La rouille est également observée sur un tiers des parcelles du réseau mais à des niveaux variables en fonction des secteurs et des conditions agro-climatiques de chaque parcelle.
En Champagne-Ardenne et dans l’Yonne, la cercosporiose reste également la maladie dominante, avec le gradient de pression sud/nord habituellement observé.
Dans ces conditions, la surveillance des parcelles est déterminante pour ajuster au mieux la protection fongicide. L’ITB propose des dates d’arrêt des traitements en fonction de la maladie observée, de la date de récolte prévue et de la tolérance de la variété. « En cas de variété sensible et/ou de forte pression de cercosporiose, il peut être envisagé de réaliser un dernier traitement jusqu’à mi-septembre », explique Cédric Royer, responsable protection des plantes à l’ITB. Les traitements tardifs (après la 1ère quinzaine de septembre) sont rarement valorisés, surtout à moins de 45 jours de l’arrachage.