Avec pas moins de vingt modèles et la technologie de la célébrissime Lexion, sa petite sœur, la Trion, devrait répondre à toutes les conditions de récolte dès l’été prochain.

Claas a dévoilé cet été sa nouvelle moissonneuse-batteuse Trion, sortie des ateliers d’Harsewinkel, en Westphalie, siège historique de la marque. Grand manitou des machines de récolte, le constructeur allemand a doté la Trion de tout ce dont un agriculteur ou un entrepreneur a besoin sur 200 ou 1 000 hectares de culture. Il n’y avait pas lieu de faire la différence, était-il sans doute mentionné dans le cahier des charges. La gamme – de 258 à 435 chevaux, puissance maximale – se décline en trois séries (5, 6 secoueurs et rotor) et deux systèmes de séparation (APS Walker et Hybrid avec un ou deux rotors). De même, elle compte six modèles chenillés et autant avec un châssis de compensation des dévers (Montana). Sur l’ensemble des modèles, la séparation primaire est assurée par le système de battage APS (pré-séparation accélérée), la secondaire étant confiée à des secoueurs (Trion 500 et 600) ou à un (Trion 720 et 730) ou deux rotors (Trion 750). En matière d’aide à la conduite, la Trion fait le plein de logiciels assez intelligents pour déchiffrer les conditions de la récolte et l’y adapter. Outre le Cemos, familier des inconditionnels de la marque, elle accueille un dispositif de gestion de la vitesse d’avancement, un autre d’anti-bourrage, puis de modulation du régime des vents et de l’écartement du batteur/contre-batteur. L’ouverture des grilles et l’APS ont également droit à leur propre système. Sur les Trion en version APS Hybrid, un dispositif commande le régime de l’unique ou des deux rotors et la position de leurs volets en fonction de la situation.

Modulation de la puissance

Côté moteur, un six cylindres Cummins de dernière génération fait son office avec une cylindrée de 6,7 l à 8,9 l, selon les modèles. Il est pourvu d’un turbo à géométrie variable sans vanne EGR (recirculation des gaz d’échappement), et d’une injection de type Common Rail pour atteindre un régime nominal dès 1 900 tours/min. Tous les moteurs profitent d’un automatisme de modulation de leur puissance (Dynamic Power). Lorsqu’il peut se contenter de peu – en mode andainage, par exemple –, un calculateur dédié lui intime l’ordre d’adapter sa puissance aux circonstances. Les Trion peuvent recevoir des chenilles (version Terra Trac) de 635 à 890 mm de largeur, dont la petite 530 (5 secoueurs) qui, avec des 635 mm, comme les grandes 700, continue d’afficher une largeur hors-tout inférieure à 3,29 m. Dans la cabine, Claas a vu grand. Déjà au niveau de la tête du conducteur, qu’il est toujours désagréable de se cogner dans le plafond, et de l’espace réservé à ses pieds – en option, des repose-pieds sont même disponibles pour travailler détendu. Le pare-brise et les vitres latérales sont de grande dimension pour bien voir l’outil frontal en action et son environnement. Pour contrôler la moissonneuse-batteuse, un terminal (Cebis), pourvu d’un écran de douze pouces, affiche les informations indispensables. Il inclut les deux systèmes d’aide à la conduite du constructeur, Cemos Dialog et Automatic. L’accoudoir intègre des touches d’accès direct aux applications de battage et de nettoyage, et il demeure possible de substituer une poignée (C Motion, avec sept réglages personnalisés) au levier d’avancement standard. Claas propose pas moins de quatre guidages. Le premier (Laser Pilot) oriente la machine par rapport à la bordure de la récolte du côté gauche. Le second (Field Scanner) utilise la technique du palpage optique des bordures de récolte et des couloirs de passage du tracteur. Le troisième a recours à l’Auto Pilot – par exemple dans les rangs d’un maïs-grain. Le quatrième (GPS Pilot) s’en remet à un satellite et à un terminal (Cemis 1200) très complet. Il affiche une gestion des tâches, la documentation du travail et enregistre des données exportables via une télémétrie ou une clé USB. Il peut également présenter une carte de rendement et, en temps réel, la valeur de celui-ci dans la parcelle. Claas souligne que l’ensemble des modèles de la Trion est disponible pour les récoltes de 2022 et figure sur son configurateur de produits sur le site internet de l’entreprise.

Un large éventail de coupes

Les barres de coupe à vis et tablier fixe Cerio mis à part, la Trion peut opérer avec les barres de coupe Vario, à tapis Convio et des modèles repliables. Ainsi, pour les cultures poussant au ras du sol (pois, soja) les coupes à vis d’alimentation Maflex et les Convio Flex à tapis sont recommandées. Ces équipements étant complétés par les cueilleurs Corio et Corio Conspeeed pour la récolte du maïs-grain, et par les Sunspeed pour les tournesols. En parallèle, Claas propose également un pick-up (Swath Up). D’autre part, grâce à l’automatisme d’identification de l’outil frontal dont la machine est dotée, celle-ci non seulement le reconnaît mais adapte ses réglages en conséquence. Le convoyeur est disponible avec des angles de coupe fixe, à réglage mécanique ou hydraulique. Un convoyeur à courroies, en plus de l’entraînement par chaîne, figure en option. Les machines peuvent aussi être équipées d’un rouleau avant ouvert ou fermé. Toutes les Trion disposent de série d’un dispositif d’inversion du mouvement et d’une fonction pour une alimentation lente lorsque la coupe est équipée d’un frein.