Hébergée au Genopole d’Evry-Courcouronnes, Anova-Plus fait partie des nombreuses start-up qui accompagnent les agriculteurs face aux maladies des plantes. Composée d’une dizaine de chercheurs, elle propose des kits visant à prévenir des risques de pathogènes, en les identifiant par des technologies de biologie moléculaire, en moins d’une heure, tout en caractérisant leurs résistances au produit de traitement : “On procède par phénotypage du pathogène au champ« , explique Marc Masson, directeur général d’Anova-Plus. Parmi les nombreuses bactéries et champignons repérés, on retrouve la flavescence dorée, souvent présente sur la vigne, mais aussi le mildiou, qu’on trouve également dans les cultures de pommes de terre.

Ces kits sont à destination des conseillers agricoles, fournisseurs ou coopératives qui, après résultat des analyses, vont communiquer aux agriculteurs les variants détectés, puis les orienter sur les produits de traitement adaptés.

En fonction du contrat de vente, Anova-Plus récupère les résultats de ces tests et souhaite d’ici 2024, quand elle aura suffisamment de données, recenser les mutations selon les régions. La start-up pourra ainsi délivrer une recommandation ciblée répertoriant les données variétales, de traitement et parcellaires.

Détection du mildiou

Après une première commercialisation en avril 2021, Anova-Plus a déjà eu des premiers retours positifs sur les vignes et le blé, avec respectivement environ 2 000 et 5 000 kits vendus. Les kits testés sur la pomme de terre vont être mis en vente cette année, ciblés sur le mildiou.

Anova-Plus espère à terme développer ces kits sur d’autres cultures notamment la betterave, pour laquelle la start-up recherche des volontaires, un appel à candidature est lancé.