Le bilan des pucerons et des auxiliaires a été réalisé dans le Betteravier français n° 1150 et un bilan des ravageurs après couverture du sol (teignes, charançons, noctuelles défoliatrices) sera dressé dans le Betteravier français n° 1154.

Thrips et collemboles

Ils sont arrivés en même temps que les altises, au plus tôt le 19 avril et en moyenne au 29 avril dans 15 % des sites. Ils ont entraîné au mois de mai des dégâts pour 30 % en moyenne des betteraves, voire jusqu’à 100 % pour les parcelles les plus touchées, favorisés par les conditions chaudes du mois.

Pégomyies

Les pégomyies sont arrivées à partir du 2 mai au plus tôt et, en moyenne, en juin. La canicule a ensuite limité leur développement. Quelques rares parcelles ont atteint le premier seuil d’intervention (10 % de betteraves avec des galeries et présence d’asticots) mi-juin, la pression moyenne dans les parcelles étant à 6 %.

Ravageurs souterrains

Très peu de ravageurs souterrains ont été observés, puisque moins de 5 % des sites du réseau ont été attaqués cette année, et exclusivement par des tipules. Les gelées de début avril, suivies de l’absence d’humidité dans les jours suivants, ont été défavorables aux autres ravageurs souterrains. Les tipules ont entraîné quelques dégâts suite à un coup de chaleur derrière des pluies abondantes, autour du 20 avril, puis fin mai.

Altises

Les altises ont été observés dès le 19 avril et, en moyenne, au 29 avril dans les 12 % de sites touchés, à la faveur du redoux. Cependant, les conditions sèches et très chaudes de mai et juin ont rapidement limité leur développement, et le seuil d’intervention n’a pas été atteint (30 % de feuilles avec de nombreuses piqûres). Le pourcentage de feuilles touchées dans les parcelles est resté inférieur à 7 %, contrairement aux 2 années précédentes.

Suivi des vols du charançon de la betterave, Lixus juncii

Afin de mieux comprendre ce ravageur en expansion et ainsi mieux y faire face, les différents acteurs de la filière betterave ont suivi l’arrivée et l’évolution des charançons adultes dans les parcelles de betteraves en réalisant des captures régulières au cours de la saison. Les résultats présentés dans cet article sont issus des données de captures de l’ITB.

Si les tout premiers individus ont été observés dès la mi-avril en bordure de champs, les premières captures en parcelles de betteraves n’ont débuté que le 9 mai. Comme en 2020, l’arrivée précoce du charançon peut s’expliquer par les températures douces du début d’année, suivies d’un pic de chaleur. Moins d’une semaine après leur arrivée, les premières pontes ont été observées. Fin juin, le nombre de captures a chuté, indiquant une diminution des populations d’adultes. Sur la période de mai à début juillet, 262 charançons ont été capturés sur l’ensemble des parcelles, dont 43 % de femelles.

À partir de mi-juillet, le nombre d’adultes capturés est reparti à la hausse, signe du début de l’émergence de la nouvelle génération d’adultes issue des premières pontes du printemps. Ces nouveaux adultes sont sexuellement immatures et ne se reproduiront pas avant l’année prochaine. Sur la période de mi-juillet à aujourd’hui, 136 charançons ont été capturés dont 46 % de femelles.

Les captures réalisées cette année confirment donc qu’en France, le cycle de L. juncii ne comporte qu’une seule génération qui s’étend sur toute la saison.