La campagne betteravière de Saint Louis Sucre a débuté le 24 septembre à Étrépagny (Eure) et le 26 à Roye (Somme). Bien que les semis aient été retardés de trois semaines en raison de fortes pluies, les betteraves ont rattrapé leur retard en poids racine grâce notamment à un été plus ensoleillé. « Saint Louis Sucre prévoit ainsi une campagne avec des rendements comparables à la moyenne des rendements des 5 dernières années et avec une particularité : celle d’une teneur en sucre plus faible en raison des précipitations importantes du printemps », explique un communiqué daté du 24 septembre.
Le fabricant estime la durée de campagne à 120 jours. Pour faire tourner ses deux usines, il a recruté 137 saisonniers sur des fonctions techniques, en laboratoire et au service betteravier.
En parallèle, plus de 200 chauffeurs qui transportent les betteraves ont participé à des ateliers de prévention à la sécurité routière. « Nos organisations logistiques sont prêtes et nous abordons avec sérénité et confiance le ramassage des betteraves de nos 3 700 planteurs en Normandie et en Picardie », déclare Thomas Nuytten, directeur betteravier chez Saint Louis Sucre.
Des investissements dans la décarbonation
L’intercampagne a été consacrée aux investissements. À Étrépagny, un nouveau « malaxeur – préparateur de cossettes » est entré en fonctionnement et une unité de méthanisation des eaux de lavage va produire du gaz pour alimenter une partie de l’usine et ainsi réduire les émissions et la dépendance au gaz fossile. À Roye, la sucrerie s’est notamment dotée d’une capacité d’évaporation supplémentaire pour plus de performance énergétique, moins de consommation de gaz et moins d’émissions de CO2.
Saint Louis Sucre indique également qu’il était, fin 2022, « le premier sucrier de France à transporter exclusivement par rail, sur son usine d’Étrépagny, la pierre à chaux essentielle à la fabrication du sucre ». Ce qui représente une économie de 10 tonnes de CO2 par train, soit chaque année 235 tonnes de CO2 environ.
Enfin, Saint Louis Sucre utilise un biocarburant à base de colza français pour plus de 40 % de ses transports de vrac vers ses clients industriels, réduisant ainsi de 60 % les émissions de gaz à effet de serre et de 80 % celles de particules fines lors du transport, par rapport aux camions roulant au gazole.