« Les Conseillers de région ont élu leur Conseil de surveillance, dont la majorité des membres, 17 sur 24, soutient la stratégie décidée par le précédent Conseil et mise en œuvre par le Directoire », indique sobrement un communiqué de Tereos envoyé le 26 juin à 17 heures, à l’issue de son assemblée générale.

La crise de gouvernance qui secoue depuis un an le groupe Tereos est-elle en train de prendre fin ? Difficile de le savoir, d’autant que les frondeurs espèrent encore pouvoir compter sur quelques membres du Conseil de surveillance qui se disent indépendants. En tout cas l’Assemblée Générale, qui s’est déroulée au théâtre de Saint-Quentin (Aisne) le mercredi 26 juin, était cruciale pour l’avenir du groupe.

La majorité des 181 Conseillers de région, représentants les 12 000 coopérateurs, a tranché en faveur de l’équipe sortante, indique le groupe Tereos. Cependant, ils n’ont pas réélu François Leroux ni Gérard Clay, qui s’étaient affrontés lors des élections l’année dernière, ce qui avait été un des facteurs déclencheurs de cette crise sans précédent. Les Conseillers de région ont peut-être voulu repartir sur de nouvelles bases, d’autant qu’ils ont fait monter plusieurs nouveaux élus au Conseil de surveillance.

Reste à savoir si, avec ce rapport de force (7 représentants frondeurs au sein du Conseil de surveillance et quelques indépendants), cette assemblée générale va pouvoir clore plus d’un an de polémiques au sein de la première coopérative sucrière française.

Jusqu’au dernier moment, l’issue était encore incertaine, même après les six assemblées de région, qui s’étaient déroulées du 13 au 20 juin. Les trois anciens membres du Conseil de surveillance frondeurs, Xavier Laude, Gérard Clay et Gilles Bollé, qui avaient été exclus de Tereos puis réintégrés, espéraient prendre un nombre significatif de postes avec les membres de l’Association de Défense des Coopérateurs de Tereos (ADCT). Parmi eux, seul Xavier Laude fait son retour au sein Conseil de surveillance.

Lors de cette élection, deux projets s’affrontaient : celui du président sortant François Leroux, mis en application par Alexis Duval, basé sur la poursuite de la politique de diversification, l’internationalisation et la réflexion autour de l’ouverture du capital.

Et celui des frondeurs de l’ADCT qui avaient déjà composé une équipe prête à constituer le Conseil de surveillance et le Directoire en cas de victoire. Leur programme était de vendre des filiales déficitaires et de réduire les frais généraux.

Le nouveau Conseil de surveillance devra maintenant élire un nouveau président de Tereos, qui n’était pas encore connu mercredi soir… et surtout s’accorder sur une stratégie, dans un climat un peu plus apaisé

F.-X. D.