Alors qu’on assistait à une lente remontée des cours en Europe depuis le début de l’année, le cours du sucre brut sur le marché mondial s’est effondré de plus de 27 %, passant de 15,5 cts/lb le 21 février à 11,27 cts/lb le 25 mars. Le cours de l’éthanol européen s’est lui aussi effondré de 64 €/hl avant la crise à environ 50 €/hl actuellement, et même de 45 €/hl à échéance mai !
Face à cette nouvelle crise qui se profile, la CGB demande de limiter l’impact d’importations de sucre bradées par des pays ayant des monnaies dévaluées, comme le Brésil.
La filière française a donc demandé de mettre en place des clauses de sauvegarde sur les importations, par exemple avec des droits de douane minimum sur les importations prévues dans les accords de libre-échange ; et même aller jusqu’à suspendre ces importations.
Autre piste également autorisée par le règlement OCM unique, la suspension du régime de perfectionnement actif (RPA), qui permet aux utilisateurs de sucre d’importer sans droits de douane à condition de le réexporter, par exemple sous forme de produits transformés.
Enfin, les betteraviers demandent un gel des offres commerciales dans le cadre des accords de libre-échange en cours de négociation.
F.-X . D.