L’infestation a été très précoce et fulgurante. Les pucerons verts sont arrivés dès le 20 avril sur les premières betteraves atteignant à peine le stade 2 feuilles. Or ces pucerons sont potentiellement vecteurs du virus de la jaunisse, une maladie qui pourrait amputer les rendements betteraviers de 30 à 50 %, avec à la clé de graves conséquences économiques pour la filière betterave-sucre.

Le 24 avril, la Confédération générale des planteurs de Betteraves (CGB) avait tiré la sonnette d’alarme et porté en urgence deux demandes auprès de l’administration française qui vient de répondre favorablement à l’une d’elles : la possibilité d’utiliser le Teppeki (flonicamide) dès le stade 2 feuilles (au lieu du stade 6 feuilles initialement autorisé – décision de l’ANSES du 28 avril).

Pour pallier l’interdiction des néonicotinoïdes en 2018, la CGB, appuyée par son institut technique (ITB) avait également demandé à la Direction générale de l’alimentation du ministère de l’Agriculture (DGAL) la possibilité de pouvoir appliquer un traitement supplémentaire de l’un des deux produits déjà autorisés (Teppeki ou Movento) pour couvrir, en cas de besoin, toute la période de sensibilité des betteraves aux pucerons verts. Cette autorisation n’a pas encore été accordée.

Dans un communiqué daté du 29 avril, la CGB salue « la mobilisation et la diligence de services de la DGAL et de l’ANSES pour avoir apporté une réponse rapide à sa première demande et les invite à donner rapidement une suite favorable à l’autre demande ».

F.-X. D.

Nouvelles conditions d’emploi du Teppeki sur betteraves :

  • A partir du stade 2 feuilles des betteraves (entre les stades BBCH 12 et BBCH 49).
  • 1 application maximum
  • 0,14 kg/ha + huile 1 l/ha (si traitement seul, utiliser un adjuvant homologué bouillie insecticide, ex : Actirob B).
  • Délai avant récolte : 60 jours.