Le président de la République avait promis la nomination d’un délégué interministériel dédié à la sortie de crise de la filière sucrière, le 22 février dernier au Salon de l’agriculture. Depuis, la jaunisse est passée par là, et il devenait urgent pour la filière de disposer d’un relais efficace auprès des différents ministères.

Selon le décret : « le délégué interministériel pour la filière sucre contribue au développement de la filière en France et à l’amélioration structurelle de sa compétitivité internationale, tout en prenant en compte sa situation conjoncturelle. Il veille à sa participation à la transition écologique et énergétique ».

À ce titre, il a pour missions :

– d’accompagner les professionnels dans la mise en œuvre et le suivi du plan stratégique de la filière ;

– de coordonner l’action des services de l’État et de ses opérateurs en faveur de la filière ;

– de favoriser l’innovation technique, l’économie d’énergie et la simplification du cadre réglementaire applicable, français et européen ;

– de suivre la mise en œuvre du plan de soutien gouvernemental à la filière pour faire face à la crise due au virus de la jaunisse.

Concernant ce dossier très sensible, « il veillera en particulier au suivi des actions de la filière et des établissements de recherche public et privé pour trouver les alternatives efficaces aux néonicotinoides le plus rapidement possible ».

Le délégué interministériel sera un facilitateur pour faire avancer les différents dossiers, puisqu’il peut faire appel aux services placés sous l’autorité du ministre chargé de l’agriculture, du ministre chargé de l’économie et de la ministre chargée de l’environnement, ainsi qu’aux établissements publics de l’État.

Enfin, le délégué interministériel rendra compte régulièrement de ses travaux à ces trois ministres et formulera des propositions d’amélioration.