« Nous étions sur de belles prévisions de rendements cet été », explique Reynald Freger, le président de la CGB Seine-Maritime. Mais la jaunisse en a décidé autrement ensuite. En moyenne, 10 à 30 % des surfaces ont été touchées par le virus occasionnant 10 % à 15 % de pertes de rendement sur le département, selon la CGB Seine-Maritime qui tenait son assemblée générale le 12 novembre en visioconférence. Le rendement final devrait ressortir autour de 88 t à 16 °S cette année pour 13,8 t/ ha de sucre.

« Nous limitons la casse par rapport à d’autres régions betteravières, mais il y a quand même de fortes disparités sur le territoire », commente Reynald Freger, qui ajoute que « le département sera peut-être le seul au-dessus de la moyenne nationale cette année ». La raison de cette relative résilience ? « Nous n’avons pas eu de stress hydrique important. À quelques exceptions près, il n’y a pas eu d’effet sécheresse sur notre territoire. Les pertes de rendements sont avant tout dues à la jaunisse », insiste le président de la CGB Seine-Maritime.

Des surfaces stables ou en légère hausse pour 2021

La bonne tenue de la Seine-Maritime cette année devrait inciter les planteurs à garder les mêmes surfaces de betteraves en 2021. « Il pourrait même y avoir une petite augmentation, prévoit Reynald Freger, à cause de la crise que subit de plein fouet la filière lin suite aux conséquences du Covid-19 qui a ralenti la demande ». Mais les cours du lin ont tendance à repartir ces derniers temps et les promesses de semis pourraient ne pas être si solides que ça, estime le syndicat. « Nous avons besoin de visibilité de la part de nos sucriers. Des cultures concurrentes pourraient être pénalisantes pour les surfaces de betteraves en 2021 », insiste le président de la CGB Seine-Maritime.

La perspective d’un retour des néonicotonoïdes en enrobage de semences en 2021 pourrait cependant conforter les surfaces. « Ce sera un vrai plus si cela se confirme, car historiquement, nos régions étaient parmi les plus touchées par la jaunisse », rappelle Reynal Freger.

L’assemblée générale du syndicat a été également l’occasion de présenter aux adhérents, et de voter, la réorganisation du syndicat qui fusionnera avec la CGB nationale au 1er janvier 2021. « Cela va permettre une baisse des coûts de fonctionnement et une optimisation des moyens », explique Reynald Freger. Mais dans les faits pour les planteurs, ça ne changera rien. La nouvelle délégation créée en Seine-Maritime conservera le même nombre d’élus qu’auparavant. « Les économies d’échelle permettront des gains d’efficacité », promet-il.

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