Le pôle betteravier du Griffon, à Laon (Aisne) est le point de départ de toutes les expérimentations de l’ITB. Tous les consommables (semences, produits de protection des plantes, équipements de protection individuelle (EPI),…) y sont réceptionnés avant d’être répartis dans les huit délégations régionales.

Le centre du Griffon est un maillon essentiel pour l’expérimentation de l’Institut. Il est agréé BPE (Bonnes Pratiques d’Expérimentation) ce qui permet de réaliser des essais officiellement reconnus (EOR) dans le domaine des biocontrôles et des produits phytosanitaires.

Cinq personnes y travaillent, dont trois au service expérimentation et deux à la délégation de l’Aisne.

Le pôle betteravier du Griffon regroupe :

  • Le centre de réception où toutes les micro-parcelles (10 m²) des expérimentations ITB sont pesées, lavées, observées selon les accords interprofessionnels. Ces pesées permettent de mesurer la tare déchets et la tare attenante des variétés de betteraves testées dans le cadre du réseau ITB et GEVES (Groupe d’Étude et de contrôle des Variétés Et des Semences). Les tares déchets et terre sont mesurées pour les essais d’agroéquipements ainsi que des notations de formes de racines (essais travail du sol, bio…) et/ou de pourriture pour les essais sur le rhizoctone par exemple. Le lavage est assuré par de l’eau de pluie recyclée. Les betteraves sont ensuite râpées et mises en barquette avant d’être congelées.
  • Le laboratoire d’analyse technologique : après une analyse avec un lecteur infrarouge de la qualité technologique des échantillons, les barquettes sont décongelées puis font l’objet d’une analyse pour déterminer la teneur en sucre, en sodium, potassium, azote alpha aminé et glucose.
  • L’atelier d’entretien du matériel d’expérimentation (semoir, pulvérisateur, bineuse, intégrales de récolte…).
  • Les élevages de pucerons qui sont au nombre de trois : un élevage de pucerons verts non virulifères, un élevage de pucerons verts infectés du virus BChV et un élevage de pucerons verts infectés du virus BMYV. Ces deux polérovirus sont responsables de la jaunisse modérée.
  • Le laboratoire d’identification des virus de la jaunisse: un lecteur de plaques, dit Elisa, permet, depuis l’automne dernier, de caractériser la prévalence virale sur le territoire. Il est utilisé en routine pour analyser toutes les plateformes d’essais de l’Institut et il permet de quantifier les trois types de virus de la jaunisse : la jaunisse grave ou BYV, la jaunisse modérée due au virus BMYV et BChV, et la mosaïque, signature du virus BtMV.
  • La serre de recherche : d’une surface de 230 m², elle est équipée de deux compartiments climatiques, permettant de réaliser deux séries d’essais en situations contrôlées (température, humidité, éclairage), simultanément. Les quatorze tablettes de travail sont irriguées par submersion afin d’éviter l’humidité sur le feuillage des betteraves. La serre permet de mener des travaux d’expérimentation sur la jaunisse, les maladies foliaires, le lixus, les biostimulants…