Les premiers travaux se sont déroulés du 28 février au 11 mars, puis ils ont été arrêtés par les pluies. À partir du 22 mars, les tracteurs sont revenus dans les champs. Ils ont commencé timidement dans le Centre-Val de Loire, en Champagne et dans l’Aisne, puis les travaux se sont intensifiés au fur et à mesure dans toutes les régions betteravières.

Cette accélération des travaux devrait conduire au niveau national à une date de 50 % de semis, qui pourrait se situer entre le 28 mars et le 2 avril, soit 1 à 6 jours de retard par rapport à la moyenne de 5 ans (27 mars), selon l’Association Recherche Technique Betteravière (ARTB).

Plus de 15 % des surfaces françaises étaient semées le 24 mars, mais la situation était assez hétérogène selon les régions. Interrogés par le Betteravier français le 24 mars, plusieurs délégués régionaux ont fait le point.

Environ un tiers des surfaces ont été semées en Île-de-France entre le 28 février et le 11 mars, avec une dominante en terre colorée. « Les germinations sont lentes à cause des températures basses. Les tout premiers semis sont au stade crosse », explique Henry de Balathier.

« Dans la région Centre, environ 60 % des semis ont été réalisés entre 3 et 11 mars. Depuis le 22 mars, les travaux ont repris et tous les travaux devraient être terminés pour le week-end du 27 mars », prévoit Pierre Houdmon.

« Dans la Somme, il y a eu très peu de semis du 3 au 9 mars avant le retour des pluies. En revanche, dans l’Oise, 8 000 à 9 000 ha ont été semés, surtout dans le sud du département », constate Yohan Debeauvais.

« Dans le Nord-Pas-de-Calais, les semis ont vraiment commencé lundi 22 mars, essentiellement dans le secteur de Montreuil et en terres sableuses. Les conditions d’implantation sont excellentes », indique Vincent Delannoy

« Les conditions de préparation de sol sont très bonnes, l’hiver a bien structuré les terres. On obtient facilement de la terre fine », constate Ghislain Malatesta, responsable du département expérimentation et expertise régionale de l’ITB. Les betteraves semées le 28 février pointaient même leur nez le 24 mars, malgré une météo un peu froide. « Les petites gelées du matin n’ont pas causé de dégâts », poursuit Ghislain Malatesta.

On attend maintenant la chaleur pour accélérer la croissance des plantules !