Bidons, factures, fiches avec les numéros de traçabilité, photos des dégâts… Il est conseillé de conserver toutes les preuves possibles, de contacter son assureur ainsi que le distributeur de produits. Telles sont les précautions à prendre en cas de dégâts sur les betteraves, suite à l’application de l’herbicide Goltix Duo.

De nombreux dossiers de sinistre ont été ouverts chez les assureurs. « En cas de doute, il faut activer la protection juridique de votre assurance liée aux contrats multirisques agricoles, et ouvrir un dossier de sinistre pour établir une première expertise. Cela ne coûte rien, les compagnies prennent en charge les expertises et les constats d’huissier », explique Ariane Guilbaud. La responsable juridique à la CGB ajoute que les planteurs adhérents peuvent se faire assister en contactant leur syndicat betteravier.

Il y aurait 7 500 ha de touchés par des problèmes de phytotoxicité après un passage de Goltix Duo et d’autres spécialités commerciales similaires : Tornado Combi et Packs Marylink. Quatre lots de Goltix Duo (Numéros de lots : 20108540, 20108541, 20108542, 20108543) produits en octobre 2020 sont non conformes.

Par mesure de précaution, la société Adama a suspendu l’utilisation de tous les lots pour les produits suivants : Goltix Duo (EAN 3700249115417 / EAN UC 101238), Tornado Combi (EAN 3700249100970 / EAN UC 100872) et Packs Marylink (EAN 3700249123436 / EAN UC 101700).

Dans un courrier daté du 21 mai dernier, adressé à ses distributeurs, la société Adama déclare : « nous vous demandons de bien vouloir stocker séparément ces produits des autres produits dans vos entrepôts et ceux de vos clients agriculteurs ».

Des analyses ont été effectuées et transmises à l’Anses. Les premiers résultats montrent qu’il n’y aurait pas de risques sanitaires ; c’est pourquoi les services du ministère de l’agriculture ne demandent pas la destruction des cultures touchées. Les industriels devront cependant bien suivre les parcelles concernées pour s’assurer que les betteraves puissent être transformées en sucre. Quoi qu’il en soit, l’ITB conseille de poursuivre l’itinéraire technique.