L’été humide pèse fortement sur la production de pommes de terre en Europe. « Depuis la mi-juillet, les problèmes de mildiou ont été une préoccupation constante pour les producteurs, et les coûts de pulvérisation seront également à un niveau historique », insiste un communiqué du 3 septembre des producteurs du NEPG (Groupement des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen), qui réunit la France, les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne. « Il y aura des différences relativement importantes entre les rendements bruts et nets. Et il y a encore beaucoup d’incertitudes sur les questions de qualité (pourriture, cœurs creux, crevasses, faibles matières sèches dans certains cas), mais aussi les conditions de récolte et de stockage », prévient l’organisation. Les rendements bruts globaux au niveau de l’UE-04 (zone NEPG) devraient cependant être à peu près égaux à ceux de l’année dernière, c’est-à-dire 45 tonnes/ha, et légèrement supérieurs à la moyenne quinquennale.

Parallèlement, les coûts de production flambent dans toute la zone du NEPG, avec des « coûts de pulvérisation supérieurs à la moyenne en 2021 et des coûts énergétiques plus élevés pour le stockage en hiver 2021-2022 ». Dans le même temps, les prix plus élevés pour les céréales et le colza, combinés à des coûts de production en pomme de terre plus chers, pourraient avoir également une influence sur les emblavements pommes de terre en 2022, craint l’organisation.

Les exportations de pommes de terre transformées sont en revanche, elles bien orientées. « Depuis la fin du printemps et tout au long de l’été, les transformateurs ont travaillé à pleine capacité. Les exportations de l’UE-27 (c’est-à-dire en dehors de l’Union) ont été très bonnes en juin (+ 63 % par rapport à juin 2020). Les ventes totales de produits de pommes de terre transformés européens ont augmenté de 13 % en comparant la saison 2020/21 à celle de 2019/20 », détaille le NEPG. « En raison de l’été très chaud et sec en Europe du Sud, en Afrique du Nord et au Proche-Orient, les exportations de pommes de terre fraîches vers le bassin méditerranéen et éventuellement vers l’Europe de l’Est pourraient être bonnes », ajoute le communiqué.