Une campagne d’échantillonnage a été menée, cette année, par l’ITB, sur tout le bassin de production de betterave sucrière afin d’identifier la prévalence des virus responsables de la jaunisse. La jaunisse de la betterave est causée par 4 virus : deux polérovirus (le BChV et BMYV), le BYV et le BtMV, présents seuls ou en situation de co-infection. Le BMYV, le BChV et le BYV ne sont pas différenciables à l’œil nu, leur identification nécessite de réaliser des tests moléculaires (PCR) ou sérologiques (ELISA).

Les prélèvements ont montré que le virus le plus largement présent en 2021 est le BChV (Beet chlorosis virus). Le BYV (Beet yellows virus) est très fréquemment détecté dans les échantillons prélevés en région Centre-Val de Loire, le plus souvent en co-infection avec le BChV.

Quelle est la prévalence virale en 2021 ?

La présence de virus (BYV et polérovirus) a été cherchée par un test sérologique (ELISA), réalisé au laboratoire du Griffon, pour les échantillons prélevés par l’ITB. Ces tests montrent que les co-infections sont nombreuses en région Centre–Val de Loire, et que les polérovirus en mono-infection sont majoritaires sur le reste du territoire betteravier.

Dans la région Centre, où se situent les parcelles les plus touchées par la jaunisse en 2021, 84 % des échantillons contiennent du BYV et 78 % des échantillons contiennent des polérovirus. Il en résulte que 62 % d’échantillons présentent des co-infections entre BYV et polérovirus. Sur le reste du bassin de production, 19 % des échantillons étaient à la fois infectés par les polérovirus et le BYV, 75 % des échantillons étaient infectés par au moins un polérovirus et seulement 6 % étaient infectés par le BYV seul. Le BYV n’a pas été détecté dans le Nord-Pas-de-Calais et sur la bordure maritime cette année.

Le BtMV n’a, lui, presque jamais été détecté dans les échantillons analysés.

Pour rappel en 2020 et 2019, les co-infections entre BYV et polérovirus représentaient respectivement 54 % et 1 % des échantillons analysés.

Quels est la fréquence des polérovirus en 2021 ?

Les tests sérologiques (ELISA) ne permettent pas de différencier les polérovirus entre eux. Des tests moléculaires ont donc ensuite été réalisés sur ces échantillons prélevés par l’ITB.

Les résultats montrent que le BChV est majoritaire et détecté dans 89 % des échantillons positifs aux polérovirus. Le BMYV est détecté dans 19 % des échantillons et les co-infections BChV/BMYV représentent 11 % des échantillons. Ces résultats sont cohérents avec ceux obtenus en 2019 : le BChV était également largement majoritaire.

CE QU’IL FAUT RETENIR

En région Centre-Val de Loire plus de la moitié des betteraves prélevées étaient infectées par au moins 2 virus. Le BYV et le BChV sont largement présents. Sur le reste du territoire, les co-infections représentent 11 % des échantillons et le BChV est le virus le plus fréquemment détecté.