« À ce jour, il semblerait que nous soyons passés à côté de la catastrophe de 2021, déclare Alexandre Quillet, président de l’ITB. La surface betteravière concernée par des dégâts de gel est beaucoup plus limitée (que ceux de l’année dernière, NDLR) et les parcelles qui seront ressemées devraient rester à un niveau habituel, soit moins de 1 % de la surface française, toutes causes confondues. Je reste bien sûr prudent dans l’affirmation, car la situation est évolutive et nécessite de refaire le point dix jours après les dégâts. »

« C’est la nuit du dimanche 3 avril qui nous a fait le plus de mal », atteste Ghislain Malatesta, responsable du département expérimentation et expertise régionale de l’ITB, avec des températures descendant jusqu’à -6° dans certaines régions.

Dans la Marne, les premiers dégâts se situent sur les semis du week-end du 19 mars, là où les betteraves étaient en cours de levée, donc plus fragiles. Dans l’Aisne, seul le gel physiologique peut être constaté sur les semis avant le 20 mars, constate l’ITB. En Alsace, c’est le gel mécanique (pincement de l’hypocotyle) qui a touché quelques centaines d’hectares. À ce stade, les betteraviers de la Somme et de l’Oise ne sont pas impactés, confirme Yohan Debeauvais, le responsable régional de l’ITB.

Expertises en cours

Les planteurs restent cependant prudents quant aux premiers constats, des expertises sont en cours. « On ne peut pas avoir une vision objective pour le moment. On reste optimiste, le gel étant plus précoce que l’an dernier », remarque Maxime Allart, délégué régional de l’ITB pour la Champagne.

Rappelons que l’an passé, les planteurs ont dû ressemer près de 60 000 ha de betteraves détruits par le gel.