L’indice de déploiement de l’agrivoltaïsme grimpe ! Selon l’Ademe, le développement du photovoltaïque (PV) dans les exploitations agricoles contribuerait largement à l’atteinte de l’objectif de 40 % d’énergies renouvelables dans la production d’électricité d’ici à 2030. Se pose alors le dilemme de recherche d’espaces pour installer les panneaux solaires tout en évitant le grignotage des terres agricoles. Enjeux dont s’est déjà saisi le monde agricole. La FNSEA, les chambres d’agriculture et EDF Renouvelables signaient, en janvier 2020, une charte de bonnes pratiques encadrant le développement des parcs PV.

Néanmoins, pour aiguiller les parties prenantes ainsi que les pouvoirs publics, l’Ademe a réalisé une vaste étude* agrégeant toutes les connaissances. Elle s’est appuyée sur des avis d’experts et des retours d’expériences d’agriculteurs. Conçue dans un esprit d’arbre décisionnel et publiée fin avril, cette synthèse caractérise les différents projets avec une revue des avantages et des points de vigilance. L’effet sur les sols et la biodiversité ou l’adéquation territoriale est particulièrement surveillé.

Identifier l’agrivoltaïsme et les couplages d’intérêt pour l’agriculture

Le 4 janvier, le Sénat adoptait la proposition de résolution pour le développement de l’agrivoltaïsme en France. Parmi les freins identifiés : l’absence de définition de l’agrivoltaïsme. Le vide est désormais comblé avec celle que propose l’Ademe. Ainsi l’agrivoltaïsme doit mettre en avant la notion de synergie entre production agricole et production PV sur une même surface de parcelle. Tout en produisant de l’énergie, l’installation PV répond à une problématique agricole. À titre d’exemple, un système agrivoltaïque avec des modules mobiles ou non, positionnés au-dessus d’une production végétale, la protège d’un ensoleillement excessif. Les panneaux limitent les stress hydriques ainsi que les risques liés aux conditions climatiques (grêle, gel…). En grandes cultures, sur des zones moins productives, les panneaux au sol peuvent être couplés avec un élevage de moutons par exemple. Tous ces projets se distinguent de ceux nécessitant un support technique comme une serre ou un hangar. Ces aménagements PV sont alors qualifiés de « couplages d’intérêt potentiel pour l’agriculture ». Ils doivent assurer un équilibre entre production énergétique et production agricole.

À noter : en 2020, les énergies renouvelables électriques avec une production de 120 TWh représentaient près 27 % de la consommation d’électricité d’après le bilan électrique 2020 de RTE. L’éolien et le solaire cumulent 50 % des capacités installées de production d’énergies renouvelables.

*Étude Ademe « Caractériser les projets photovoltaïques sur terrains agricoles et l’agrivoltaïsme » et son recueil de retours d’expériences avec des fiches techniques à retrouver sur https://librairie.ademe.fr

Lien pour internet

Caractériser les projets photovoltaïques sur terrains agricoles et l’agrivoltaïsme

https://librairie.ademe.fr/energies-renouvelables-reseaux-et-stockage/4992-caracteriser-les-projets-photovoltaiques-sur-terrains-agricoles-et-l-agrivoltaisme.html

Recueil de retours d’expériences sur les systèmes PV en terrains agricoles et fiches techniques récapitulatives

https://librairie.ademe.fr/energies-renouvelables-reseaux-et-stockage/4993-recueil-de-retours-d-experiences-sur-les-systemes-pv-en-terrains-agricoles-et-fiches-techniques-recapitulatives.html