« Nous avons pour objectif de rémunérer les coopérateurs au moins au même niveau de prix que ceux annoncés par nos concurrents », a déclaré le président du conseil de surveillance de Tereos, lors de sa conférence de presse annuelle où le groupe coopératif présente ses comptes et sa stratégie. Les planteurs qui souhaitaient avoir des indications avant de prendre leur décision d’assolement pour 2023 n’auront donc pas un chiffre précis. Gérard Clay ne veut pas donner un « chiffre ferme et vendre du rêve ». Mais il assure que « toutes les équipes font le maximum pour payer la betterave le plus cher possible ».

Les dirigeants de Tereos sont confiants : « Nous sommes en marche vers le redressement », a commenté Gérard Clay, lors de la présentation des comptes qui sont sur la voie de l’amélioration, grâce aux activités sucre et amidon en Europe.

« Il faut garder cette dynamique pour amorcer une diminution de l’endettement », a ajouté le nouveau président du directoire, Ludwig de Mot, qui met en oeuvre une stratégie commerciale privilégiant la valeur et non le volume. La première phase de son plan d’action vise l’excellence commerciale, opérationnelle et industrielle.

De fait, Tereos renoue avec les bénéfices pour son exercice 2021-2022. Le groupe sucrier est repassé dans le vert avec un bénéfice net de 172 millions d’euros grâce notamment à des cessions d’actifs. Tereos a profité de la hausse des prix de vente du sucre en Europe (+ 69 % d’Ebitda pour la division sucre Europe) et des prix de l’amidon (+ 118 % d’Ebitda pour la division amidon et produits sucrants), qui a permis de compenser la forte progression des prix des céréales et de l’énergie. En revanche, les résultats sont moins bons pour la canne à sucre (- 9 % d’Ebitda), notamment liée à la baisse des volumes au Brésil.

En progression de 18 %, le chiffre d’affaires atteint près de 5,1 milliards d’euros. Quant à la dette, elle s’élève à près de 2,387 milliards d’euros, soit une baisse de 5,7 % sur un an. L’objectif de Tereos est de réduire l’endettement net en dessous de 2 milliards d’euros à l’horizon 2024.