Comme prévu, les pluies de début septembre ont fait baisser le niveau de richesse des betteraves, explique Ghislain Malatesta, directeur du département expérimentation et expertise régionale à l’institut technique de la betterave (ITB). Au 25 septembre, la richesse moyenne est de 18,5 °S, estime la CGB. Si ces précipitations peuvent relancer le processus de croissance de la plante et faciliter la récolte, elles entraînent une perte de richesse pour les producteurs qui ont arraché sitôt la pluie.

Les arrachages continuent à se faire dans des conditions correctes, malgré des pluviométries parfois abondantes (50 à 70 mm en Normandie notamment). La tare terre moyenne estimée est de 6,2 %. Au 25 septembre, 19 usines étaient ouvertes. Seules les sucreries de Souppes et d’Erstein attendaient le top départ. À cette même date, 18% des betteraves ont été arrachées et 14% ont été réceptionnées, estime la CGB.

Généralement, les agriculteurs sont déçus par leur premier tour d’arrachage. Les rendements ne sont pas à la hauteur prévue. Mais il est trop tôt pour prévoir un rendement moyen. Les premiers arrachages vont de 25 t/ha à 95 t/ha, ajoute Ghislain Malatesta. En bio, ils s’étalent de 0 t/ha (en cas de présence trop importante d’herbes, la parcelle n’est pas récoltée) à 80 t/ha (Artenay).

Reynald Freger, président de la Commission des réceptions à la CGB en atteste : « les premières réceptions confirment l’énorme hétérogénéité des parcelles sur le territoire, avec même la présence de jaunisse sur certaines parcelles semées sans néonicotinoïdes. Par ailleurs, de nombreuses parcelles sont sales : l’enherbement en chénopodes, renouées liseron et renouées des oiseaux est important, en raison de conditions de désherbage défavorables avec un printemps trop sec pour l’efficacité des produits racinaires, avec des mauvaises herbes que l’on peut retrouver dans des silos ». Mais, fort heureusement, le déterrage permet d’améliorer la qualité au niveau des réceptions, précise Bruno Labilloy, directeur agricole de Cristal Union.