Le groupe Saint Louis Sucre a annoncé en mars dernier un prix minimum garanti de 33 €/t (betterave entière) pour 2022. Il vient d’annoncer ce vendredi 28 octobre que le prix final serait au moins de 40 €/t. Comme le groupe sucrier communique son prix en betterave entière, cela revient à un prix de 43 €/t à 16° en forfait collet.

Une revalorisation très appréciée

Alexandre Quillet, président de la CGB Eure et de la commission interprofessionnelle de la sucrerie d’Étrépagny, se félicite de cette annonce de Saint Louis Sucre : « c’est une nouvelle très positive pour les planteurs du Groupe SLS, et encourageante pour emblaver en 2023 des betteraves ». Pour autant, le niveau de prix annoncé reste un point d’étape dans la construction du prix final 2022. « C’est en juin prochain que nous pourrons juger le prix définitif des betteraves de cette campagne 2022 » précise-t-il.

Plus de précision sur la construction du prix

Pour rappel, chez Saint Louis, le prix final est composé :

– d’un prix de base corrélé au prix moyen de l’observatoire européen du sucre sur la période du 1er octobre au 28 février. Ce prix est connu avec un décalage de deux à trois mois. Selon Saint Louis Sucre, « les projections des cours haussiers laissent présager un niveau de rémunération bien supérieur au prix minimum garanti ».

– d’un ou plusieurs compléments de prix qui seront négociés en commission de répartition de la valeur (CRV) en juin prochain.

Le prix minimum garanti reste bien de 33 €/t et les agriculteurs le percevront de la façon suivante :

– la moitié du prix minimum garanti le 10 du mois suivant la livraison, soit la moitié de 33 €/t

– l’autre moitié, au 15 mars 2023

– et un supplément de prix permettant d’atteindre le prix total (d’au moins 40 €/t betterave entière), au 30 juin 2023, à l’issue de la CRV.

Saint Louis Sucre précise qu’une telle dynamique va se poursuivre pour les betteraves semées en 2023.

Un prix bienvenu dans un contexte de rendement en baisse

« À la CGB, nous partageons la stratégie de Saint Louis Sucre qui est de maintenir les deux usines avec des approvisionnements suffisants. Donc plus il y aura de surface, meilleur sera le retour », explique Alexandre Quillet. « Si la betterave traverse actuellement plusieurs problématiques agronomiques (sécheresse et jaunisse en particulier), son prix de vente permet de compenser partiellement ces difficultés. Cette année, de nombreux planteurs produiront entre 50 et 70 t/ha : la revalorisation du prix est donc plus que bienvenue », précise-t-il.