Quel est le prix définitif des betteraves 2021 ?

Pour la campagne 2021-2022, le prix minimum garanti était de 25 €/t à 16 (hors pulpe), auquel s’ajoute un supplément de prix calculé à partir du prix moyen des ventes de sucre réalisées pour cette campagne et une prime de « surface » de 1 €/t. Le supplément de prix sera très supérieur aux 2 euros annoncés en juin dernier. Le prix final 2021 devrait donc se situer entre 32 et 34 €/t à 16 (pulpe comprise). Le prix définitif sera connu en fin d’année, après la certification par notre Commissaire aux comptes.

Combien allez-vous payer les betteraves 2022 ?

Le prix minimum garanti a été porté à 26 €/t à 16 hors pulpe, avec toujours un supplément de prix et une prime « surface » de 1,5 €/t. Cette année, le prix final sera très supérieur à 40 €/t hors pulpe, puisque nous avons profité de la hausse du prix du sucre. Nous attendons aussi le prix des pulpes de la Sica Gâtinaise de de déshydratation de Château-Landon. L’année dernière la pulpe a été payée 4,2 €/t à 16. Et pour ceux qui ont fait de bons rendements, il y a les « betteraves soleil », dont le prix est passé de 20 €/t (hors pulpe) en 2021 à 40 €/t cette année. Ce prix devrait encourager les planteurs à semer l’année prochaine.

Comment se déroule la campagne 2022 ?

La qualité des betteraves n’est pas bonne. Nous avons du mal à extraire le sucre à cause des attaques de cercosporiose et de rhizopus. On constate une diminution de la richesse au fil des semaines. Le rendement moyen est décevant et très hétérogène, il va de 35 t/ha à 110 t/ha.

Recherchez-vous des surfaces supplémentaires ?

Nous avons envoyé notre contrat 2023 le 24 octobre dernier, car la sucrerie recherche des surfaces supplémentaires pour combler les baisses enregistrées en 2020 et 2021. Nous recherchons 2 000 ha supplémentaires dans l’objectif de remonter à 7 000 ha l’année prochaine. J’espère que ces bons prix convaincront les planteurs ayant abandonné la betterave d’en ressemer en 2023. Et puis nos contrats sont très souples, puisque les planteurs qui ne peuvent pas livrer les tonnages contractualisés, n’ont pas de pénalité.

Pouvez-vous donner des perspectives de prix pour 2023 ?

Nous restons sur un prix minimum garanti de 26 €/t, auquel il faut ajouter une avance de supplément de prix, lui aussi garanti de 6 €/t, ce qui fait au total un prix garanti de 32 €/t à 16. La prime « surface » est toujours de 1,5 €/t. En ajoutant le supplément de prix final, qui découle de notre grille de prix et la pulpe, et si le marché se maintient, on s’oriente vers un prix de betterave pour 2023 d’environ 45 €/t (pulpe comprise).

Êtes-vous confiant pour les années à venir ?

Je pense que le marché du sucre ne devrait pas se retourner à court terme. En revanche, le coût de l’énergie va fortement peser sur nos clients de l’agroalimentaire. Il y a donc un gros point d’interrogation sur la capacité pour certains petits clients à payer le sucre à un niveau élevé en 2023. Je reste cependant confiant sur le niveau des prix du marché qui ne devraient pas redescendre au niveau que l’on a connu ces dernières années.