Au début de l’été, les résultats s’annonçaient prometteurs au vu du bon démarrage de la campagne, mais la sécheresse estivale est venue doucher les espoirs d’un bon rendement moyen en 2022. Ce dernier s’annonce en dessous de la moyenne sur 5 ans, à 80 t/ha à 16, contre 85,7 t/ha en 2021.

De nombreuses parcelles ont subi de plein fouet le manque d’eau et la récolte est décevante : bien en deçà de la moyenne 5 ans de 87 t/ha. « La particularité de l’année est que les rendements ont peu progressé depuis début septembre », note Jean-Jacques Fatous, directeur adjoint de la CGB Somme. La betterave n’a pas profité des bonnes conditions de l’automne, car elle a subi de gros stress hydriques cet été. Suite à des pertes de feuilles, le poids des racines a évolué très tardivement. Le sud de l’Aisne, l’Oise et la Seine-et-Marne ont été les départements les plus pénalisés par la sécheresse.

Fortes amplitudes de rendement

À noter de fortes amplitudes de rendement au sein des usines. Un quart des sucreries ont un rendement en dessous de 70 t/ha et un autre quart au-dessus de 80 t/ha. Les écarts de rendements entre les agriculteurs sont aussi importants : ils vont de 60 à 100 t/ha, selon le type de terre et le niveau des précipitations estivales.

Les derniers arrachages ont vu des précipitations importantes, mais les sols ont globalement bien absorbé l’eau. La tare terre reste stable à 7 %. Fin novembre, il restait 95 % des surfaces à arracher. Une centaine d’hectares est cependant dans une situation critique dans la région de Dunkerque. Certains silos doivent être nettoyés deux fois lors du chargement à cause de la forte présence de mauvaises herbes. Au sud de Paris, on note la présence de betteraves malades, les attaques de teigne posent des problèmes de conservation.
Les 400 000 hectares de betteraves vont produire 32 millions de tonnes de betteraves transformées dans 21 sucreries, pour une durée de campagne réduite à 96 jours, contre 118 jours l’an dernier.