Dévoilée en 2015 dans la foulée du Metris 2, la famille des pulvérisateurs traînés Lexis (2 400 et 3 000 litres) accueille un nouveau membre avec l’arrivée du 3800, dont la capacité réelle de cuve avoisine les 4 000 litres. Kuhn a multiplié les nouveautés sur la machine. Le pulvérisateur se distingue par sa compacité et sa légèreté avec un poids de 3 tonnes à vide grâce, en particulier, à des rampes en aluminium jusqu’à 28 m. Le constructeur alsacien a monté de nouveaux pneumatiques d’un diamètre d’1,85 m sur le pulvérisateur qui, en option, peuvent être du type VF (Very improve flexion) de 320 à 520 mm, une largeur protégeant en partie le sol d’une compaction. Le nouveau Lexis bénéficie d’une forme de cuve qui abaisse le centre de gravité et améliore la stabilité, y compris lorsque la voie est réduite de 1,50 m ou quand la machine évolue dans des pentes. La simplicité du Lexis, voulue par Kuhn, se traduit par la présence de deux vannes manuelles de mise en œuvre de la pulvérisation. Pas une de plus. Et par une gestion assistée du remplissage de l’appareil et de la dilution des volumes résiduels. Un simple boîtier de liaison maison (bus Can), ou un moniteur CCI 800 ou 1200 de Kuhn – ou tout autre terminal compatible – si l’on souhaite travailler avec une communication Isobus, commande le pulvérisateur. En matière d’électronique, il peut être équipé d’un système de suivi du sol par la rampe et, via une géolocalisation, d’une coupure buse à buse. Il peut également profiter de la technologie de pulvérisation PWM (modulation de la largeur d’impulsion), appelée Autospray par Kuhn, qui agit sur la taille des gouttelettes de produit émanant des buses – fines pour un traitement de contact lorsque le temps le permet, plus grosses pour limiter la dérive. De surcroît, le Lexis peut pratiquer un traitement ciblé sur une culture grâce à un nouveau système (i-Spray). Luc Monville, responsable du marketing des matériels de pulvérisation chez Kuhn, affirme que, « selon la nature de la culture en place et son taux de salissement, les économies de produits peuvent atteindre 95 % par rapport à un itinéraire de traitement conventionnel ». Le dispositif détecte les mauvaises herbes sur un sol nu (une parcelle après la récolte, par exemple), ce que les spécialistes appellent le « Green on Brown » (vert sur brun). Il repère aussi le « Green on Green » (vert sur vert), c’est-à-dire les adventices au milieu de la culture. Ce qui fait dire à Luc Monville que « le système favorise un retour sur investissement rapide ». Dans le futur, l’i-Spray devrait aller encore plus loin dans ses investigations. Ainsi la mesure de la biomasse pourrait déboucher sur une application ciblée et modulée des fongicides, des régulateurs de croissance et même de la nutrition azotée. Kuhn annonce la disponibilité du système pour l’ensemble de ses pulvérisateurs dans le courant de l’année 2024.