« Rien ne se perd dans une sucrerie », explique Guillaume Louchez, le directeur de l’usine de de Boiry-Sainte-Rictrude (Pas-de-Calais). Les écumes, coproduit issu de l’épuration des jus sucrés par carbonatation, participent au renforcement de l’économie circulaire quand elles sont épandues aux champs pour corriger le pH des sols et apporter du calcium, de l’acide phosphorique et de la magnésie.

Cette année, Tereos a investi dans de nouveaux filtres-presse pour ses écumes de sucrerie à Boiry et a ainsi réduit sa consommation énergétique. L’autre gros investissement d’intercampagne concerne des récupérateurs de chaleur sur ses chaudières. Au total, Tereos a investi 10 millions d’euros, qui permettront de diminuer la consommation énergétique du site de 8 %.

Ce nouvel investissement permet de récupérer 90 % des sucres encore présents dans les écumes. Par ailleurs, les nouvelles presses permettent une baisse de la teneur en eau des écumes : le produit fini contient 70 % de matière sèche, contre 50 % précédemment. Auparavant, un camion de 30 tonnes d’écumes humides contenait 15 tonnes d’eau, contre désormais 9 tonnes. Le nombre de camions nécessaires pour le transport est réduit de 30 % et leur rotation est également optimisée. Alors que les écumes humides étaient stockées sur le site de la sucrerie en attendant l’épandage en parcelle, désormais, les camions amenant les betteraves repartent directement avec l’écume sèche pour la déposer en bout de champ.

Ce nouvel atelier de filtres-presse, technologie déjà mise œuvre précédemment sur les sites de Origny, Connantre, Bucy et Artenay, sera mis en place dans le futur à Lillers.