Après trois ans de mise au point sur le terrain, l’Evo 260 remplace la SE 260 avec des évolutions techniques significatives. L’entraînement des chaînes de tamisage, mécanique sur la SE, devient hydraulique sur l’Evo. Elles bénéficient d’une régulation automatique qui est fonction de la vitesse d’avancement et de la charge qui leur est appliquée. Le masque avant de l’Evo 260 est inspiré de celui des Evo 280 et 290. « La machine travaille ainsi avec plus de précision, grâce à un meilleur guidage », observe Erwin Pjater, responsable des produits « pommes de terre » chez Grimme France. Le constructeur a revu la géométrie des tôles latérales, de façon à éviter toute accumulation au niveau du pied de chaîne. Avec un séparateur à doigts désormais réglable hydrauliquement – il était en partie mécanique sur la SE – et à la disposition modifiée des doigts, le niveau d’adaptation de la nouvelle machine aux différents types de pommes de terre et de terrain est supérieur. Ce qui améliore sensiblement le débit.

Le constructeur de Damme (Basse-Saxe), siège historique de la marque au nord de l’Allemagne, a revu la table de visite. Elle accueille maintenant trois personnes au lieu d’une sur le canal à déchets de la SE, grâce à la passerelle dépliable. Le confort des trieurs est amélioré. Le toit qui les protège se replie hydrauliquement, que la trémie soit fixe ou de type « Non-Stop Bunker » (vidange en avançant). Cette dernière, de conception nouvelle sur l’Evo 260, est dotée d’une capacité de 6 tonnes. Grimme en a profité pour allonger le bras de vidange et créer plus d’espace entre l’arracheuse et la benne de transport. Concernant la trémie, la bâche de déversement est à repliage hydraulique. En outre, les chaînes de trémie ont droit à un automatisme de huilage et l’arracheuse, à un graissage centralisé automatique. Le constructeur propose une nouvelle offre de pneumatiques et ajoute une option « roue motrice » qui, placée sous la machine à droite, constitue une aide à la traction. La réactivité des fonctions du correcteur de dévers et de la direction a été améliorée.

Carte de rendement

Plusieurs autres modifications importantes font leur apparition sur la nouvelle Evo 260. Pour respecter le produit, la hauteur de chute des pommes de terre dans la trémie a été réduite au maximum. Les lattes sont recouvertes de mousse sur toute la longueur du fond mouvant. Grimme n’a pas négligé l’électronique associée à la machine. Elle peut être connectée à la plateforme myGRIMME. Le contrôle de ses paramètres et fonctions s’effectue, au choix, sur un moniteur CCI 800 (écran de 8 pouces) ou 1200 (12 pouces) dans la cabine du tracteur. L’arracheuse peut produire une carte de rendement en cours de chantier. Il est possible de disposer du système vidéo SmartView du constructeur (surveillance du travail de l’arracheuse). Ce système permet, en particulier, de réagir au fonctionnement de la machine et d’effectuer des réglages. Jusqu’à huit images vidéo peuvent s’afficher simultanément sur un écran de 12 pouces.

Nouvelle Evo 280

Grimme a porté la même attention à la seconde génération de l’Evo 280 présente sur le marché des arracheuses depuis 2018. Elle est pourvue d’un système de séparation plus puissant. Cette nouvelle machine se distingue par la présence, en option, d’une chaîne ramasseuse, de trois tapis à tétines, d’un long séparateur à doigts et d’une grande surface de tamisage. « L’efficacité du séparateur est sans pareille, sans toucher à la qualité du résultat », souligne Erwin Pjater. L’Evo 280, qui reprend plusieurs des éléments présents sur l’Evo 260, comme l’automatisme de huilage, un graissage centralisé, l’enregistrement d’une carte de rendement, la présence d’une bâche hydraulique, a droit, elle aussi, à un entraînement totalement hydraulique des chaînes de tamisage. La géométrie du masque avant est nouvelle. Un secoueur rotatif est installé dans la chaîne ramasseuse pour soutenir la séparation dans les conditions de chantier difficiles. Plus conséquente que sur l’Evo 260, la trémie de la 280 est fixe avec 8 tonnes de capacité ou, en option, pour vidanger en roulant, de type « Non-Stop Bunker » avec 7,5 tonnes.

L’arrivée des broyeurs Toppa

Grimme propose une nouvelle série de broyeurs de fanes de pommes de terre, disponible pour la prochaine campagne. Les Toppa, qui succèdent aux KS, comptent cinq modèles : Toppa 200 (2 rangs), 400 (4 rangs), 600 Combi (2 rangs avant et deux fois 2 rangs arrière) pour les exploitations travaillant en billons, 800 Combi (4 rangs avant et deux fois 2 rangs arrière) et 800 (8 rangs arrière). Tous les appareils en 6 et 8 rangs sont repliables. Ces machines offrent une aspiration plus puissante, du fait du volume plus important de la hotte. Leur largeur de travail utile est revue. Le modèle pour 4 rangs espacés de 90 cm (Toppa 400), destiné à être, selon toute vraisemblance, le plus demandé en France, présente une largeur de travail de 3,76 m, soit 16 cm de plus que le KS. Il en résulte un meilleur recouvrement et une absence de fanes non broyées. Dès lors, affirme le constructeur, l’objectif consistant à broyer finement les fanes et à faire en sorte qu’aucun débris végétal ne demeure sur la butte, est atteint. Parmi les caractéristiques des nouvelles machines, leur hotte d’aspiration est recouverte de polyéthylène (PE) pour y limiter l’accumulation de terre et de fanes. De grandes trappes facilitent l’accès et la maintenance du rotor. Il n’y a d’ailleurs qu’un seul rotor sur le Toppa 400, et donc un système de mono-entraînement. Ce qui signifie moins de pièces d’usure et pas de palier central. À noter la présence des roues de pression sur butte, réglables en hauteur et en pression, sans outil et de façon individuelle.