Depuis 2004 et le premier F40, beaucoup de « retours terrain » ont été écoutés et décortiqués par le bureau d’études d’Artec avant d’arriver, en 2021, à la sortie d’un F40 Evo – pour « Evolution ». Les améliorations apportées à la machine ont pris trois directions : accroître le débit de chantier et sa fiabilité ainsi que faire en sorte qu’il soit source d’économies pour l’utilisateur. Concernant son moteur, l’Evo est aujourd’hui doté d’un six-cylindres Volvo Penta de 7,8 litres de cylindrée, plus gros que le Deutz de 6 litres conservé depuis les origines. « Même si la puissance d’une motorisation à l’autre reste la même – 218, 252 ou 280 ch selon les modèles –, le gain se situe dans le couple avec un régime lent à 1 400 / 1 500 tours, et une consommation de carburant en baisse », précise Clément Rousset. La transmission hydro-mécanique du pulvérisateur, l’empattement, la garde au sol, le gabarit et le poids ne changent pas. En revanche, la capacité de la cuve en inox est désormais de 5 000 litres. « Avant, nous étions à 4 000 litres et à 5 000 litres pour une cuve en fibre. Le capotage est aussi nouveau ». Artec a revu la façon de conduire l’automoteur. Son pilotage s’effectue maintenant par impulsion sur la transmission grâce à un levier placé sur l’accoudoir. La cabine, fabriquée par Sarrazin, est une classe IV de série. Cela signifie qu’elle est pressurisée et pourvue d’un filtre à charbon actif. « C’est la garantie d’une sécurité maximale pour le conducteur », affirme Clément Rousset. Le confort au travail non plus, n’est pas mis de côté. La suspension de la cabine et celle du siège sont pneumatiques. Toujours équipé d’une rampe avant de pulvérisation Pommier en aluminium (type RX ou Falcon de 24 à 50 m), l’automoteur profite d’une nouvelle génération de suivi de sol. Trois capteurs pour une parcelle peu vallonnée, ou cinq (en option) quand il y a des pentes, sont montés sur la rampe « pour la coller au sol ». « Ça libère l’esprit du conducteur qui peut se concentrer sur sa conduite, surtout avec des rampes larges. » À l’approche des fourrières aussi, le constructeur a pensé à simplifier le travail. « Un bouton « bout de rang » coupe la pulvérisation et, l’autoguidage, active les quatre roues motrices, la vitesse de fourrière et la remontée de la rampe. » Pour la pulvérisation, le F40 Evo est doté d’un système PWM (Pulse Width Modulation) qui accroît la précision du traitement en agissant sur le taux d’ouverture de chaque buse. Cela évite les sur et sous-dosages, par exemple dans un virage. En outre, l’automoteur peut maintenant effectuer (en option) une pulvérisation ultra-localisée dans les cultures en rangs via des capteurs installés tous les 3 mètres sur la rampe. « Une solution de plus en plus recherchée », souligne Clément Rousset.