« La filière sucrière ukrainienne est très adaptable, et plus compétitive que la filière européenne ; il est illusoire d’imaginer qu’elles coexistent sur un même marché » affirme la CGB dans un communiqué du 12 mai, au retour d’un voyage en Ukraine. En effet, Guillaume Gandon, vice-président de la CGB, et Timothé Masson, en charge des affaires économiques du syndicat betteravier se sont rendus dans le pays du 5 au 7 mai, à l’invitation de l’Ambassade de France à Kiev. Ils ont pu constater que « moins de 10 agro-holdings possèdent l’outil industriel et une grande partie de l’outil agricole, sur des exploitations pouvant dépasser 200 000 ha ». Par ailleurs, les exploitations ukrainiennes sont « récentes, flexibles et adaptables ». Un modèle de production très différente du système français qui repose sur une exploitation moyenne de 140 ha cultivant 17 ha de betterave.
« Veiller à ce que le sucre soit exclu de toute concession au sein de l’accord entre l’Ukraine et l’UE »
« Nous admirons et soutenons les Ukrainiens dans leur combat pour la liberté, mais nous leur avons expliqué pourquoi nous n’avons pas les moyens de financer ce conflit, explique Guillaume Gandon. Nous avons été transparents et avons exposé les raisons qui nous poussent à veiller en permanence, à ce que le sucre soit exclu de toute concession au sein de l’accord entre l’Ukraine et l’UE. Nous pouvons être un soutien, y compris auprès de la Commission européenne, quand ils cherchent à pérenniser leur accès au marché mondial, ou lorsqu’ils cherchent à développer une filière biogaz ou bioéthanol – d’ailleurs, ils ont adopté un taux d’incorporation de 5 % de bioéthanol en ce début d’année. Discuter nous a mieux permis de comprendre les points de convergence que nous pouvons avoir. »
Plus d’information sur ce voyage dans le prochain numéro du betteravier français.