Ils étaient 95 planteurs, venus de 20 pays canniers et betteraviers, réunis le 1er décembre à Londres pour l’assemblée annuelle de l’Association mondiale des producteurs de betteraves et de canne à sucre (WABCG).
Alors que les marchés sont chahutés, ces agriculteurs ont décidé d’innover pour sécuriser leurs revenus. Les débats se sont d’abord focalisés sur la donnée agricole, qui est désormais considérée comme un facteur de compétitivité pour les exploitations.
Plusieurs retours d’expérience ont aussi été mis sous les projecteurs. L’île Maurice a présenté sa démarche d’Indication géographique, un projet développé depuis 2021 afin de mieux valoriser le travail des producteurs. L’enjeu, sur un marché mondial largement standardisé, est de faire reconnaître la singularité des sucres mauriciens.
Autre initiative remarquée : celle des planteurs sud-africains, qui ont mis au point une boisson énergétique « Shesha », élaborée à partir de jus de canne. Dix ans de développement, une chaîne de production implantée à la ferme, un positionnement résolument naturel sur un marché en plein essor… Le projet montre que les producteurs peuvent conquérir de nouveaux segments lorsqu’ils décident de maîtriser la chaîne de valeur.
Enfin, la WABCG a plaidé pour la mise en place d’outils contractuels innovants pour aider le secteur à traverser la crise actuelle, marquée par une baisse de près de 25 % des prix mondiaux du sucre au cours de l’année écoulée. « Sur un marché aussi volatil que celui du sucre, amplifié par la spéculation, il est essentiel de garantir un partage équitable de la valeur tout au long de la chaîne d’approvisionnement et de promouvoir des mécanismes contractuels qui contribuent à atténuer la volatilité », explique le communiqué final de l’association mondiale.





