« La médiation que nous avions acceptée sous l’égide de monsieur Henri Nallet se solde par un échec total : à aucun moment, nos ex-collègues du conseil de surveillance n’ont fait la moindre proposition, ni accepté la moindre avancée », déclarent les trois coopérateurs exclus Gilles Bollé, Gérard Clay et Xavier Laude. Dans ce communiqué, ils ont été rejoints par d’autres élus démissionnaires François-Xavier Beaury, Etienne Clabaut, Laurent Courtier et Philippe Hennebert.
Ces 7 anciens élus de Tereos demandent à tous ceux qui les soutiennent de redoubler d’effort pour que leurs demandes soient prises en compte : « la réintégration des exclus, l’élection générale des conseillers de région et l’élection des membres d’un nouveau conseil de surveillance dans le respect des statuts ».
Dans ce communiqué, ils annoncent avoir réuni 2 400 signatures d’associés coopérateurs nécessaires à la convocation d’une assemblée générale ordinaire réunie extraordinairement. « Nous les déposerons au Haut Comité à la Coopération Agricole (HCCA) et les notifierons officiellement à la direction de Tereos », ajoutent-ils.
Cette médiation n’a visiblement pas apaisé les tensions, puisque les 7 anciens élus dénoncent l’attitude de leurs « ex-collègues du conseil de surveillance, instrumentalisés par le directoire qui, ont d’ores et déjà annoncé contester la validité de ces signatures ». Ils demandent aux institutions professionnelles du secteur agricole de prendre leurs responsabilités, car selon eux : « refuser de convoquer une AGO au mépris des statuts de notre coopérative, c’est vouloir faire taire les associés coopérateurs par la force ».
Élections régionales anticipées en décembre 2018
De son côté, Tereos regrette la fin prématurée de cette médiation engagée début septembre. « Tereos a tout fait pour que cette médiation aboutisse à une solution négociée », explique le communiqué du groupe coopératif.
Il rappelle que « dans une démarche d’ouverture et de dialogue, le conseil de surveillance a proposé :
– d’organiser des élections anticipées en décembre 2018, au lieu de juin 2019, ouvert à tous en régions, y compris à ceux qui avaient démissionné de leur mandat ;
– d’acheter les betteraves de la campagne 2018-2019 des trois adhérents exclus cet été, pour préserver leur activité d’agriculteurs et leurs exploitations ;
– d’envisager de leur accorder un statut de tiers non associé après la campagne en cours, pour une période de transition et de continuer à acheter leurs betteraves.
À l’exception de l’achat de betteraves pour cette année, acceptée par les personnes concernées, aucune de ces propositions n’a été étudiée sérieusement ».
Le conseil de surveillance de Tereos annonce qu’il « compte à présent pouvoir organiser des élections régionales dans un cadre serein ».
Pour les trois adhérents exclus, l’organisation d’élections au niveau régional n’est pas le bon niveau. Plutôt que des élections partielles, ils demandent un renouvellement de la totalité du conseil de surveillance.
Le bras de fer qui a débuté cet été continue.
F.-X. D.