imide reprise des cours sur la dernière quinzaine, mais qui reste à confirmer. Les spéculateurs ont en effet revu à la baisse leurs positions nettes-vendeuses, à 8,8 Mt contre 9,7 Mt la semaine passée. La clôture du terme d’octobre 2018, pour le sucre roux, n’y est cependant pas étrangère : la prochaine échéance sera mars 2019. Le sucre blanc, dont le premier terme coté est déjà mars 2019, est autour de 330 $/t, soit autour de 285 €/t.
Le dernier état des lieux brésilien montre que, entre avril et août dernier, le Brésil a poursuivi son allocation maximale de la canne vers l’éthanol : la production de sucre, par rapport à l’année précédente, est en baisse de presque 20 % en Centre-Sud sur ce début de campagne alors que l’éthanol progresse de plus d’un tiers !
Côté européen, les planteurs, réunis le 17 septembre dernier à la CIBE (Confédération européenne des planteurs de betteraves), ont partagé leurs prévisions de récoltes pour la campagne qui débute. Le rendement moyen européen s’annonce en baisse de 4 % par rapport à la moyenne 5 ans, principalement du fait de la sécheresse. La production de sucre en Europe devrait être inférieure à la campagne précédente de 2,4 Mt, à 18,8 Mt. En cas d’allocation éthanol maximale (une hypothèse qui reste à vérifier compte tenu de la nouvelle baisse de l’éthanol en Europe), et en raisonnant à stock constant, le disponible à l’export hors Europe devrait baisser drastiquement, pour arriver guère au-delà de la situation sous quota. L’impact sur les cours européens serait alors positif pour la deuxième partie de campagne, d’autant plus que les fondamentaux mondiaux devraient devenir porteurs, en anticipation d’un déficit mondial annoncé sur 2019-2020. Attention cependant, la monnaie brésilienne, tout comme la vision
des spéculateurs, restera à suivre, mais le moyen terme (horizon été 2019) semble enfin encourageant en termes de fondamentaux.
TIMOTHÉ MASSON, CGB