Quel nombre de dossiers avez-vous à traiter ?

A fin septembre, entre 50 et 60% des contrats couvrant des betteraves sucrières ont fait l’objet d’une déclaration de sinistre en raison de la survenance d’un aléa climatique.

Comment gérez-vous les dossiers multirisques climatiques et comment différenciez-vous la sécheresse de la jaunisse ?

La gestion des aléas climatiques sur une parcelle assurée se fait en au moins deux temps :

Une première phase au cours de laquelle l’expert vient constater la survenance de l’aléa, ses conséquences sur la culture, et estimer la surface concernée ainsi que l’intensité de l’événement. A cette occasion, et selon le stade d’avancement, il pourra constater si d’autres perturbations, pouvant avoir un impact sur le rendement final, ont eu lieu sur la parcelle. Cette étape est clé, et c’est pourquoi il est important que les exploitants assurés déclarent la survenance des aléas sans attendre le dernier moment, notamment dans des aléas longs comme la sécheresse.

Une phase d’expertise finale, qui a lieu peu de temps avant la récolte, dont l’objectif est d’évaluer le rendement résiduel ainsi que la part de rendement perdu en raison d’aléas non garantis (maladies comme la jaunisse, dégâts de gibiers etc…). C’est sur cette base, contradictoire, que le calcul de l’indemnité (si les pertes garanties sont supérieures à la franchise) sera réalisé.

Dans le cas des betteraves industrielles, ce constat avant récolte est provisoire, car il est ajusté par le taux de sucre définitif transmis par les sucreries.

Ce sont ces deux étapes qui permettent de distinguer jaunisse et sécheresse.

Quel pourcentage de perte affectez-vous à la jaunisse ?

Concernant la quantification de la perte due à la jaunisse, c’est bien à l’expert, qui est indépendant, de l’apprécier pour chaque dossier. Pour cela, il estime la part de surface contaminée par la virose et le taux de perte de rendement dû à la maladie. Les experts s’appuient sur les informations disponibles auprès de l’ITB, qui permettent notamment de qualifier le taux de virulence de la maladie. Ces deux composantes – surfaces contaminées et taux de perte sur les zones contaminées – permettent d’estimer le taux de perte due à la virose, spécifiquement calculé pour chaque exploitation.