De toutes les catégories socioprofessionnelles, les agriculteurs présentent le plus fort taux de mariage : 82 % des hommes agriculteurs se sont mariés avec leur première compagne pour ceux qui vivent ou ont vécu en couple, contre 74 % pour l’ensemble des Français. Les betteraviers ne font pas exception, 88 % des répondants vivant en couple sont mariés (68 % sur l’ensemble de l’échantillon), loin devant les autres statuts. Les célibataires, quant à eux, sont 12 %. C’est ce que révèle une récente étude intitulée “ Être planteur de betteraves en 2020 ” réalisée par des chercheurs de l’université du Havre en juin et juillet derniers.

Dix fois plus de conjoint(es) cadres

Comme l’ont présenté d’autres enquêtes menées sur le monde agricole, l’hétérogamie – le fait de choisir inconsciemment sa ou son conjoint(e) dans un autre milieu social que le sien – est une pratique courante chez les planteurs de betteraves. En effet, 56 % des conjoint(e)s des interrogés ne sont pas exploitant(e)s agricoles. Parmi les conjoint(e)s non exploitant(e)s, la catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des employés (22 %), suivie des professions intermédiaires (15 %), des cadres (14 %), et des ouvriers (1 %). Ici aussi, les betteraviers se distinguent des autres agriculteurs par leur statut social élevé : alors que l’ensemble des hommes agriculteurs comptaient en 2011 deux fois et demie plus de conjointes ouvrières que cadres (13 % contre 5 %), les hommes ayant répondu à l’enquête comptent dix fois plus de conjointes cadres qu’ouvrières .
Ces couples ont 2,04 enfants en moyenne, un taux supérieur à l’indicateur conjoncturel de fécondité de l’ensemble de la population française (1,87 enfant par femme en 2019). Dans un contexte de diminution continue du nombre d’exploitations agricoles, la transmission du métier ne concerne plus qu’une minorité de ces enfants : moins d’un quart des premiers enfants de répondants âgés de 18 ans et plus ont suivi une formation agricole, et moins de 10 % sont exploitants agricoles.

Les planteurs n’ayant pas répondu à la première vague de l’enquête « Être planteur de betteraves en 2020 » en juin et juillet derniers peuvent dès aujourd’hui répondre au questionnaire en cliquant sur ce lien sécurisé

Retrouvez le premier volet de notre série « Betteraviers, qui êtes-vous ? (1/5) : âge et études »