Ces dernières années ont été caractérisées par des pressions des maladies du feuillage très contrastées : très précoces et très fortes notamment pour la cercosporiose en 2017 et en 2018, et très faibles en 2019 et en 2020. Les essais de l’ITB montrent que, quelle que soit la pression de la maladie, sa gestion est facilitée avec des variétés tolérantes. Voici l’exemple de la cercosporiose dans le Loiret.

2019 avec une faible pression cercosporiose

La figure 1 montre qu’avec un développement faible et tardif de la cercosporiose, c’est la variété tolérante qui obtient le meilleur rendement dans cet essai (couleur verte sur le graphique). Le choix de la variété avec une tolérance variétale a, dans cet essai, plus d’importance que le choix des traitements fongicides. La variété sensible n’augmente que peu son rendement avec les trois traitements.

2017 avec une forte pression cercosporiose

Dans cet essai avec trois traitements à base de triazole, la variété tolérante permet de limiter la progression de la maladie. En revanche, avec la variété sensible, les trois traitements fongiques n’ont pas permis de maintenir la culture avec un bon état sanitaire (85 % de destruction au 26 octobre). La figure 2 illustre la différence de productivité entre les deux types variétaux.

Une variété tolérante permet également d’assurer un bon état sanitaire pour les récoltes tardives en fin de rémanence des fongicides. L’utilisation de variétés tolérantes aux maladies du feuillage facilite la stratégie fongicide dans un contexte où les solutions chimiques sont de moins en moins nombreuses et performantes.

Ce qu’il faut retenir

La pression des maladies foliaires a été plutôt tardive et faible cette année.

Les maladies qui se sont développées sont en majorité la cercosporiose et la rouille.

Choisir des variétés avec des variétés tolérantes à la maladie dominante dans le contexte régional et parcellaire.

Ne pas oublier, dans la suite de l’itinéraire, le raisonnement des fongicides (seuils, choix du produit, dose…).