Le groupe coopératif NatUp, né de la fusion en décembre 2018 des coopératives Cap Seine et Interfaces Céréales, poursuit son développement. Deux ans après, l’heure est au premier bilan. L’année 2020 illustre la politique de diversité des territoires avec un développement des filières : 13 en grandes cultures, 8 en légumes, 16 en productions animales et la coopérative veut poursuivre dans cette dynamique.

Le bon bilan des filières

« Innover, explorer de nouvelles filières et de nouvelles façons de produire pour créer de la valeur. La diversification est plus que jamais au coeur de notre modèle », a plaidé le président Jean-Charles Deschamps, lors de l’assemblée générale qui s’est tenue en visioconférence le 8 décembre dernier.

En léger repli par rapport à l’exercice précédent, le chiffre d’affaires du groupe s’établit au 30 juin 2020 à 1,192 milliard d’euros, avec un résultat net en progression, passant de 15,2 M€ à 17,7 M€. Une performance obtenue grâce à la diversification dans le secteur des légumes, des fibres transformables et de l’exportation avec les silos maritimes de Simarex à Petit-Couronne, près de Rouen.

Si la moisson de 2019 a été abondante et de qualité, les prix à l’export, comme sur les marchés nationaux, n’ont pas suivi et la suite de l’exercice s’est avérée complexe : aléas climatiques, impacts de l’incendie de Lubrizol, pandémie de Covid-19 et suspension de l’autorisation d’exploitation du site de stockage d’intrants de Vieux-Manoir près de Rouen. Ceci sans toutefois affecter l’activité économique du groupe agricole.

Par filière, le bilan est plutôt positif : le pôle légumes réalise une belle performance compensant l’arrêt de la restauration hors foyer pendant plusieurs mois par une activité florissante du frais. Le pôle fibres, de loin le plus touché, a rebondi et poursuivi sa construction avec le projet de relocalisation d’une filature dans le département de l’Eure, avec l’entrée au capital de la coopérative de Lemaitre Demesteere. Enfin, on notera les bons résultats de Simarex qui a réalisé un record de 1 Mt de volumes à l’export.

Mais plusieurs éléments laissent augurer un exercice 2020 -2021 difficile.

D’abord, la mauvaise récolte de cet été, avec des rendements en baisse de l’ordre de 20 % selon les régions. Ensuite, l’interdiction de certaines solutions face aux attaques d’insectes, comme les néonicotinoïdes, qui conduit de nombreux agriculteurs dans une impasse technique.

Enfin, le coup d’arrêt administratif donné au projet de nouveau centre logistique de Vieux-Manoir handicape fortement le service aux adhérents. « L’appel en cours permettra, on l’espère, de rétablir NatUp dans son bon droit pour augmenter la sécurité des installations de stockage », a déclaré Patrick Aps, le directeur général du groupe.