Le peu de recul sur les essais conduits et la faible efficacité constatée avec des produits de biocontrôle, en conditions réelles, pour les maladies foliaires ne permettent pas, à ce jour, de donner un conseil exhaustif pour leur gestion en production biologique. La seule certitude est que le choix des variétés doit se faire parmi les plus tolérantes au complexe de maladies rencontré.
Sous faible pression cercosporiose, un essai conduit dans l’Aisne a montré une réponse à un traitement de cuivre et de soufre. Cette année, en Normandie, un traitement à base de soufre et de cuivre a eu un intérêt vis-à-vis de la gestion d’une faible pression en oïdium. Cependant, l’impact sur le rendement n’a pas pu être évalué du fait d’interactions avec la jaunisse. En raison du contexte des deux dernières années, aucune évaluation n’a pu être faite quant à l’intérêt de ces traitements sous situations de fortes pressions. Enfin, l’utilisation d’un produit à base de cuivre est soumise à l’acceptation d’une dérogation d’usage déposée par l’ITB.

Pour la maîtrise des dégâts de ravageurs, notamment par les pucerons, aucune solution phytosanitaire n’est à ce jour considérée comme efficace. L’ITB et les services agronomiques de sucrerie ont évalué, dans des essais, l’efficacité de certaines substances potentiellement utilisables en agriculture biologique pour la gestion des pucerons. Aucune d’entre elles n’est ressortie avec une efficacité satisfaisante. Il convient donc d’être prudent dans l’utilisation de traitements nécessitant parfois de nombreux passages, dont le coût est souvent très élevé, l’efficacité faible, voire nulle, et qui peuvent sortir du cadre réglementaire.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Pour la gestion des maladies foliaires, le choix des variétés doit se faire parmi les plus tolérantes au complexe de maladies couramment observé. L’emploi du cuivre est soumis à l’acceptation de la dérogation d’usage qui sera déposée par l’ITB.

Aucune solution insecticide, notamment pour la gestion des pucerons, n’est ressortie comme efficace dans les essais qui ont pu être conduits par l’ITB ou les services agronomiques de sucrerie.