Victime collatérale de la fermeture de deux sucreries de Saint-Louis Sucre (groupe Südzucker), la coopérative Sénalia vit sa dernière campagne sucrière. Comme le contrat qui la lie au groupe prendra fin le 30 septembre prochain, elle cessera le stockage et l’expédition de sucre sur son site Robust. En attendant, « Sénalia étudie les différentes hypothèses quant à l’avenir du site industriel », a expliqué Gilles Kindelberger, directeur de la coopérative, lors d’un point de presse, le 8 janvier dernier.
Mais cette nouvelle ne doit pas entacher les excellents résultats du groupe obtenus durant l’exercice 2019-2020, présentés avec fierté par son directeur.
Comparée à l’exercice 2018-2019, l’activité céréalière de Sénalia a progressé de 31 % en 2019-2020. Au total, 5,3 Mt ont ainsi été exportées : 3,6 Mt de blé, 1,1 Mt d’orges fourragères et 550 000 t d’orges brassicoles. La campagne passée, les deux premiers pays destinataires étaient l’Algérie et le Maroc. Cette année, la Chine est le premier pays client de Sénalia.

L’orge progresse

L’activité d’orges de brasserie a doublé en un an et progresse toujours. La coopérative dispose d’une grande quantité de cellules pour traiter séparément chaque variété livrée.
Toutes filières confondues (sucre, cacao, biocarburants, trituration), plus de 8,1 millions de tonnes de produits ont été manutentionnées en 2019-2020.
En traitant ainsi 2,5 milliards d’euros de produits, la coopérative a réalisé un chiffre d’affaires de 34,2 millions d’euros (M€), soit + 7 % sur un an, et un excédent brut d’exploitation de 9,30 M€. Aussi, 863 000 € de primes ont été versées à ses livreurs.
La politique d’investissements du groupe coopératif reste très dynamique. La construction de son nouveau siège sera achevée d’ici la fin de l’année.
Mais fortement pénalisée par les mouvements sociaux dans le transport ferroviaire, la part des transports massifiés (péniche et train) est repassée sous la barre des 40 %. L’acheminement des céréales est davantage assuré par camion (61 % ; + 6 points) aux dépens du chemin de fer (7 %, – 6 points). À l’avenir, « l’essor du stockage à la ferme et l’interdiction de produits phytosanitaires employés pour conserver les céréales imposent la même qualité sanitaire irréprochable des organismes stockeurs que celle actuellement exigée dans les silos de leurs parcs », avertit Gilles Kindelberger.