Comment la filière viticole a-t-elle mis en place des programmes opérationnels ?

La filière viticole a fait le choix de mettre en place des programmes opérationnels et de renoncer aux DPB lors de la précédente réforme de la PAC. L’OCM viti-vinicole permet d’accompagner la filière sur une politique d’investissement dans le vignoble et à la promotion de nos produits. Actuellement, le programme d’aide se monte à 285 M€ par an pour cofinancer à hauteur de 40 % des mesures structurantes. Il reste toujours une part à payer par les producteurs ou les metteurs en marché.

Quel type d’actions financez-vous ?

Nous avons choisi d’orienter les aides de la PAC sur des mesures quasi exclusives à l’investissement, excepté cette année où nous avons dû gérer la crise sanitaire avec des mesures de distillation et de stockage. Le but de nos programmes opérationnels est de favoriser la structuration du marché. Les investissements concernent les producteurs (restructuration arrachage et replantation) pour adapter le type de cépage au marché choisi et dans les outils liés à la vinification. Les aides à la promotion sont destinés aux metteurs en marché, aux négociants et aux interprofessions.

Vous n’êtes donc pas obligé de passer par des Organisations de Producteurs ?

C’est exact, dans le cas pour l’OCM viticole, il n’est pas obligatoire d’adhérer à une OP pour bénéficier des programmes opérationnels. Il est vrai que pour les nouveaux programmes débattus dans le cadre de la future PAC, il faudra passer par une organisation de producteurs. Ce sera plus ou moins facile selon les filières.

Conseillerez-vous à la filière betteravière de se lancer dans les programmes opérationnels ?

Oui, je trouve que c’est une mesure extraordinaire pour sa capacité à accompagner les investissements. C’est très structurant. Toutefois, cela nécessite une discussion préalable entre industriels et producteurs pour choisir les investissements qui feront progresser la filière. Le but est que les aides ne soient pas uniquement captées par les industriels. Pour la filière viticole, les programmes opérationnels ont constitué une démarche de progrès énorme. Dans notre secteur, personne ne vous dira qu’il faut retourner vers l’aide à l’hectare.