Sur 335 000 déclarations, dont 290 000 faites en ligne, les résultats provisoires de cette enquête réalisée entre le 1er octobre 2020 et le 15 mai 2021 par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation révèlent que 26,7 millions d’hectares sont cultivés, soit un total de 389 000 exploitations en France métropolitain. Ce chiffre est en baisse de 21 % par rapport au précédent recensement de 2010. On observe que malgré l’agrandissement en dix ans du nombre d’ha de 25 % par exploitation, le modèle demeure à “taille humaine”, selon le ministère à savoir avec des surfaces cultivées réduites, et un souhait de partage des savoir-faire et ressources. L’extension des surfaces s’accroit davantage pour l’élevage que le végétal, malgré un passage de 77 à 87 hectares pour les grandes cultures.

Une production diversifiée

Le végétal, grand vainqueur de la production agricole s’affirme à 52 % de la part totale des exploitations, contre 45 % en 2010, mais avec une diminution du nombre total d’exploitation de 9 %. L’élevage quant à lui, s’inscrit dans la production agricole à 48 % avec un léger abaissement puisqu’il dominait l’ensemble avec 52 % dix ans plus tôt. Ces évolutions sont marquées par les volontés des éleveurs d’évoluer vers une agriculture plus responsable.

Une agriculture plus qualitative

En plein essor, l’agriculture biologique progresse de 160 %, avec plus de 47 000 exploitations soit 12 % des terres agricoles contre 4 % lors du précédent recensement. Les exploitations sous Haute Valeur Environnementale (HVE) représentent plus timidement 7 % de l’ensemble de l’exploitation agricole, mais restent en croissance. « Il nous faut investir encore davantage cette production qualitative », rappelle Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.

L’emploi au cœur du débat

Le point majeur de ces premiers résultats reste l’emploi : un exploitant sur quatre a plus de 60 ans soit 5,4 fois plus qu’il y a dix ans. En 2020, c’est 759 000 personnes qui occupent un emploi permanent dans les exploitations agricoles, ce qui équivaut à une baisse de 12 % par rapport à 2010. Le ministre de l’Agriculture exprime son souhait de professionnaliser davantage l’agriculture notamment avec la nouvelle PAC, afin de recruter de jeunes générations d’agriculteurs.

Les résultats définitifs de ce nouveau recensement seront publiés en avril 2022.