Les sucreries auront-elles assez de gaz pour transformer les betteraves cet hiver ? Face à cette incertitude, Tereos a décidé de prendre les devants. Le groupe a décidé, le 16 août, de proposer à ses coopérateurs volontaires de mettre à disposition en « anticipation » des betteraves initialement prévues plus tard dans la campagne. Ces betteraves seront planifiées par les usines entre le 8 et le 21 septembre.

« Le gouvernement va certainement privilégier l’approvisionnement des particuliers. Les services de l’État sont en train d’élaborer un plan de rationnement et les industriels devront réduire leur consommation de gaz cet automne. La règle du jeu ne devrait être connue que début octobre. Nous avons donc décidé de travailler le maximum de betteraves avant cette date », explique Jean-Jacques Mennesson, président du conseil coopératif de Tereos. Il s’agit de réaliser en septembre une partie de la production initialement prévue en janvier.

Les betteraviers qui auront pris cette option recevront une indemnité exceptionnelle d’arrachage très précoce selon le barème qui a été revalorisé, en concordance avec les prix objectifs de 35 €/t pour les betteraves 2022. Entre le 15 septembre et le 21 septembre, les indemnités sont désormais de 35 centimes par tonne et par jour par rapport à la date pivot du 22 septembre, et de 70 centimes par tonne et par jour entre le 8 septembre et le 14 septembre. Par exemple, pour une date de mise à disposition le 8 septembre, l’indemnité sera de 7,35 €/t. Les planteurs de Tereos peuvent visualiser la grille des indemnités sur l’extranet de la coopérative.

Chaque coopérateur peut proposer d’anticiper ses mises à disposition, mais la priorité sera accordée aux demandes portant d’abord sur les périodes P4, puis P3, puis P2.

Les planteurs avaient jusqu’au 22 août pour enregistrer leur demande.