L’année 2021 est une bonne année pour l’amidonnerie : l’Usipa (Union des Syndicats des Industries des Produits Amylacés et de leurs dérivés) enregistre un chiffre d’affaires de 3,2 Mds€, soit 9,2 % de plus que l’année précédente. Première industrie amidonnière en Europe, la France représente 30 % de la production totale européenne. L’amidon est extrait de quatre matières premières agricoles : le blé, le maïs, les pommes de terre féculières et les pois protéagineux. L’activité est répartie sur 10 sites industriels, qui visent deux marchés : celui de l’alimentaire (54 %) et du non alimentaire, tel que la papeterie, l’industrie pharmaceutique et chimique (46 %). « L’amidonnerie conforte sa contribution à la balance commerciale française : 73 % de sa production a été exportée », précise Claude Risac, président de l’Usipa.

Crise de l’énergie inédite

Malgré ces chiffres en nette hausse, la filière demeure inquiète face à la flambée des coûts de l’énergie. « Les cours du gaz explosent, nos coûts de production ont augmenté entre 70 et 90 % si on additionne les matières premières agricoles et l’énergie », déclare Marianne Flamary, déléguée générale d’Usipa. Les futures mesures de rationnement en énergie risquent d’envenimer les choses. « Si nous rationnons une amidonnerie, il y aura des pénuries dans les rayons », alerte-elle. La filière souhaite que ses activités soient reconnues comme « essentielles aux besoins de la nation », ce qui lui permettrait d’être exemptée d’éventuelles mesures de délestage. « Nous sommes fournisseurs indispensables des industries alimentaire et de l’industrie de la santé », appuie Marianne Flamary.