Les biostimulants ont pour fonction de stimuler les processus de nutrition des végétaux. La fonction diffère donc de celle des produits de biocontrôle, destinés strictement à la protection des cultures. Les biostimulants rentrent dans une catégorie particulière ; c’est pourquoi, avant de les utiliser, il est possible de vérifier leur statut. Il existe déjà un « guide des bonnes pratiques relatif à l’étiquetage de semences associées à des matières fertilisantes », élaboré à l’initiative des adhérents du collège des biostimulants d’AFAÏA, en partenariat avec des organisations professionnelles (UFS et SEMAE). Ce guide est disponible en téléchargement gratuit*.
Des normes européennes
Répertorier les biostimulants ne relève pas d’une tâche facile, car ces substances agissent à plusieurs niveaux : meilleure nutrition et valorisation de l’azote, résistance aux stress climatiques, préservation de la fertilité et de la santé des sols. Les dossiers d’harmonisation ont enfin avancé. Le nouveau règlement définit les biostimulants des plantes de manière unique au niveau européen. « Il apporte des règles communes pour la mise en marché dans l’ensemble des pays de l’Union européenne (UE) et une validation de leur conformité par un organisme notifié indépendant », souligne Céline Durieu, qui participe à l’élaboration des normes européennes, mises en place en 2024. Les utilisateurs auront alors accès à des solutions répondant à la fois à des critères de sécurité et d’efficacité. En pratique, il sera possible, avec le certificat de conformité obtenu dans un pays, de diffuser un biostimulant dans les 27 pays de l’UE.
En France, les essais d’efficacité se poursuivent dans plusieurs réseaux. Les traitements de semences de biostimulants (Trichoderma, Azotobacter) testés depuis deux ans dans les Hauts-de-France ne semblent pas modifier la physiologie des céréales, ni apporter de gains de rendement ou de taux de protéines. Plus prometteurs : les biostimulants formulés avec des bactéries capables de fixer l’azote de l’air puis de le transférer aux cultures, afin de réduire la dépendance aux engrais de synthèse. Dans les essais de la chambre d’agriculture des Hauts-de-France, ce type de biostimulant permettrait de gagner entre 1 et 4 q/ha net sur céréales. Des résultats à suivre et à confirmer.
guide en ligne
*www.afaia.fr et www.biostimulants.fr
AFAÏA : syndicat professionnel des acteurs de la filière des supports de culture, paillages, amendements organiques.