En présence de la distribution agricole, UPL a lancé le 2 février à Paris, sa marque NPP, Natural Plant Protection, dédiée aux biosolutions. Sous cette identité, l’entreprise propose 31 produits de biocontrôle et de biostimulation, ainsi que l’ensemble des services qui accompagnent le déploiement de ces gammes sur le terrain. «Avec NPP, nous clarifions l’offre, nous renforçons les moyens et nous accélérons le développement des biosolutions, a précisé Joelle Sfeir, directrice marketing et développement UPL France. La demande des consommateurs et des utilisateurs est porteuse. Nous avons un projet installé pour une agriculture plus durable. »

Le modèle économique est réorienté : « à horizon 2035-2040, 60 % du chiffre d’affaires mondial d’UPL proviendra des biosolutions et 30 % pour les services aux agriculteurs et les outils numériques », a partagé Nicolas Crété, directeur commercial d’UPL France. Les produits phytosanitaires conventionnels pèseront seulement 10 % alors qu’en 2019, ils représentaient 80 % du CA au niveau mondial.

Une dizaine de biosolutions dans les trois prochaines années

L’entité UPL France est largement engagée dans cette transformation. En 2021, la gamme biosolutions NPP a couvert 23 % des surfaces traitées, soit 812 000 ha, ayant reçu au moins un biostimulant (67 %) ou un biocontrôle (33 %).

Pour la campagne agricole 2023-2024, 45 % du chiffre d’affaires proviendront des produits NPP. De 2025 à 2030, ce ratio atteindra 50 %. D’ici à 3 ans, une dizaine de biosolutions sont attendues pour l’ensemble des filières, dont plus de la moitié en grandes cultures et cultures industrielles. Ainsi cette année, le lin bénéficie d’un biostimulant pour optimiser la nutrition. Une solution fondée sur la stimulation des processus naturels appliquée en traitement de semences est annoncée pour les colzas à l’automne. Parmi les projets prévus au printemps 2024 figurent un biostimulant pour la nutrition, un traitement de semences et un produit de biocontrôle contre les maladies des céréales. À horizon 2025, toujours en grandes cultures et cultures industrielles, UPL compte ajouter à sa gamme un biocontrôle pour gérer les maladies et deux biostimulants augmentant la tolérance au stress abiotique. Dans ce dernier cas, celui annoncé au printemps 2025 est destiné spécifiquement au colza, aux pommes de terre, aux betteraves et aux céréales.

Ces biosolutions s’emploient seules, en association entre elles ou combinées avec un produit phytosanitaire conventionnel. Leur efficacité dépend en partie du positionnement au bon moment. Ainsi, UPL a déjà formé depuis 2018 plus de 750 personnes de la distribution agricole et des filières, dont 300 en 2022.