Claas, qui représente 38 % des premières immatriculations de moissonneuses-batteuses en France, récolte les fruits de son investissement de 44 millions d’euros réalisés sur son site historique de production à Harsewinkel, en Westphalie. En ayant recours à de nouvelles techniques de logistique et de fabrication, deux séries de machines peuvent être assemblées sur une unique ligne de montage, celle-ci pouvant accepter jusqu’à trente modèles différents. La performance est d’autant plus remarquable, se félicite-t-on chez le constructeur allemand, qu’une moissonneuse-batteuse représente l’assemblage de quelque 16 000 pièces. Deux bâtiments des années cinquante ont été détruits et remplacés par un hall ultra-moderne de 15 000 m2. La ligne de fabrication commune aux Trion et Lexion, la machine haut de gamme de Claas, permet aujourd’hui une grande diversité de montages et des économies substantielles de CO2 de l’ordre de 470 tonnes annuelles dues à la modernisation des postes de travail. Le nouvel atelier de montage, avec un plafond situé 14 mètres au-dessus du sol, dispose d’un volume suffisant, contrairement aux anciens bâtiments pour, par exemple, contrôler à nouveau le fonctionnement de la trémie de la Lexion. Le déplacement des machines sur la ligne, le long des bancs de contrôle, s’effectue sans recourir à des AGV (véhicules à guidage automatique) mais grâce à un système de transport électrique. Le constructeur a revu les procédures de montage et de mise à disposition des éléments des machines. Pour chaque moissonneuse-batteuse, les pièces et les modules sont livrés « just in time » (au bon moment) sur la ligne principale. Les petites pièces achetées auprès de fournisseurs sont stockées tandis que les composants de grande taille – moteurs, essieux, entre autres – sont d’abord pré-assemblés avant leur arrivée sur la ligne. Une zone proche du nouvel atelier est réservée à l’assemblage des unités de battage, des séparateurs de grain, trémies et tubes de vidange. Le « right first time » reste la religion-maison. En d’autres termes, chaque machine quittant la ligne de montage doit franchir sans encombre le tout premier contrôle de qualité. En dernière instance, six bancs et leurs instruments de mesure délivrent le bon pour le service. Parmi eux, le contrôle de l’électronique embarquée : terminaux Isobus (Cebis et Cemis), guidage (GPS Pilot), télémétrie (Telematics), aide à la conduite et optimisation des réglages de la moissonneuse-batteuse (Cemos). La machine est vérifiée moteur éteint, puis moteur allumé. Lorsque le feu vert s’allume, elle peut partir pour son marché de destination.