La CGB Alsace vient de l’annoncer : le rendement en 2022 est de 79,4 t/ha. Il s’agit d’un beau score, qui dépasse une nouvelle fois la moyenne nationale (76,9 t/ha). Malgré tout, le rendement pourrait être plus élevé, car il a été fortement impacté par la sécheresse. « On commence à avoir des moyens de production insuffisants, le potentiel de la betterave n’arrive plus à s’exprimer pleinement. Par exemple, s’il y a des pucerons, il faut savoir les traiter ; avant, il y avait les néonicotinoïdes pour cela. Avec des produits phytosanitaires que l’on n’a plus le droit d’utiliser, les insectes ravageurs sont là, et forcément, cela entraîne des baisses de rendement », a expliqué Joseph Behr, directeur de la CGB Alsace, lors de l’assemblée générale du syndicat qui s’est tenue au complexe sportif d’Oberhausbergen, le 12 mai dernier.

Mais le syndicat des betteraviers n’a pas manqué de rappeler que 2022 était tout de même une très bonne année. Et la campagne 2023 s’annonce plutôt bien ! En effet, les surfaces se développent. C’est une bonne nouvelle après une dynamique de baisse de surface à cause de la cercosporiose, de la baisse des prix et de la jaunisse ces dernières années. En deux ans, environ 70 planteurs alsaciens ont rejoint la filière, pour un total de 419 en 2023. Les surfaces vont augmenter d’environ 600 hectares à Erstein, pour arriver à 5 720 hectares de betteraves. « On doit être la seule usine de France à augmenter nos surfaces en 2023, on est très satisfaits et heureux de cette dynamique », a lancé Joseph Behr.

Augmenter encore plus les surfaces

La CGB Alsace compte bien rester dans cette belle lancée et attirer encore plus de planteurs. Mais comment réussir à entretenir cette dynamique ? Pour le syndicat, il s’agit d’une réponse « à la fois simple et compliquée ». « L’un des enjeux est la sécurisation du revenu. On arrivera à développer les surfaces et à garder nos planteurs si on arrive à maintenir un revenu confortable », dit Joseph Behr. Pour apporter cette sécurité, la CGB s’est notamment mobilisée afin de réformer l’assurance récolte 2023. Le syndicat ne manque pas également de lancer un appel pour conquérir de nouvelles surfaces. « Erstein n’a jamais eu autant de visibilité, n’ayez pas de crainte à vous engager dans les betteraves ou à augmenter vos surfaces si vous en avez la capacité. Je vous incite à croire en notre filière, qui est enfin devenue rémunératrice. On espère que cette nouvelle campagne va être excellentissime », a conclu Franck Sander, président de la CGB.